LES PERSONNELS DE L'ESR DOIVENT RESTER CHEZ EUX
Depuis l’allocution du Président de la République jeudi soir, la situation sanitaire a évolué très rapidement. Faisant suite à l’annonce du passage au stade 3 par le premier ministre samedi 14 mars, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a envoyé ses instructions aux rectorats et aux établissements concernant les activités des établissements à compter du lundi 16 mars.
La liste des principales mesures est la suivante (voir les documents joints) :
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la fermeture de toutes les activités ouvertes au public;
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le recours au télétravail est érigé en principe. De ce fait, sauf pour les services et les agents identifiés comme indispensables pour un fonctionnement minimal (sécurité, santé, paie, etc.) ou la recherche sur l’activité épidémique, les personnels doivent rester à leur domicile à partir du lundi 16 mars;
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le calendrier des élections universitaires est reporté jusqu’à nouvel ordre;
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les examens et concours nationaux sont reportés a minima jusqu’au 5 avril.
Suite aux instructions de la Ministre, de nombreux établissements ont déjà envoyé à leurs personnels des consignes. Nous vous invitons à lire le document complet (voir ci-joint) et à faire remonter très rapidement à vos sections les décisions et les cas où ces instructions ministérielles ne seraient pas appliquées, en particulier s’agissant des obligations de présence des différentes catégories de personnel.
Jusqu’ici, des plans de continuité d’activité (PCA) ont été adoptés et mis en oeuvre par les établissements dans la plus grande confusion. Cela s’est traduit par l’envoi de messages contradictoires aux personnels et aux usagers. La bascule de l’ensemble de nos missions d’enseignement suppose des moyens humains et financiers, la maîtrise préalable des outils numériques et un temps incompressible de préparation des outils pédagogiques. Même avec les meilleures intentions du monde, les initiatives individuelles ne peuvent constituer des réponses adaptées. Les équipes pédagogiques doivent pouvoir se coordonner avant de proposer des solutions effectives de remplacement temporaire des enseignements présentiels. A cette occasion, le SNESUP-FSU rappelle que les enseignements à distance (EAD) ne sont souvent qu’un pis-aller budgétaire et ne sauraient représenter une alternative pédagogique sérieuse et durable à l’enseignement présentiel. De plus, ils nécessitent du matériel adapté dont le coût ne saurait être mis à la charge des personnels.
Par ailleurs, les établissements d’enseignement supérieur ont recours à de nombreux vacataires. Ces dernier·es ne doivent pas être considéré·es comme des personnels de seconde zone et doivent bénéficier des mêmes garanties de santé et de sécurité sur leur lieu de travail que les personnels titulaires. Qui plus est, ils et elles ne doivent pas être financièrement pénalisé·es par les modalités exceptionnelles de travail adoptées par les établissements. Dès vendredi, en présence de Frédérique Vidal, le SNESUP-FSU a demandé que les vacations qui ne pourront être réalisées aux dates prévues du fait de ces modalités soient rémunérées conformément aux engagements pris. Nous vous invitons à faire connaître au secteur non-titulaires les cas avérés de discrimination ([email protected]).
Le contexte et les mesures d’urgence nécessitent de fait des ajustements quotidiens. Nous devons rester très vigilant·es et réactif/ves pour veiller au respect des droits de chacun·e et des libertés publiques. Notre site sera mis à jour le plus régulièrement possible concernant les réponses aux différentes questions qui se posent et qui ne manqueront pas de se poser.
Chers et chères camarades, nous vivons une situation mouvante et inédite à bien des égards. Beaucoup d’entre nous éprouvent de légitimes inquiétudes pour leurs familles, leurs proches, leurs collègues et sans doute pour elles/eux-mêmes.
Nous devons, dans ces circonstances, préserver les liens, surtout avec les plus fragiles d'entre nous. Le confinement indispensable ne doit pas se transformer en isolement. Quoiqu’il arrive, restons solidaires.