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Alors que les avancées scientifiques et technologiques devraient permettre à tous de mieux vivre - notamment de mieux se soigner -, la situation économique et sociale s'aggrave : licenciements dans le privé, suppression massive d'emplois dans la fonction publique, attaques contre les retraites des femmes, loi mobilité, privatisation de La Poste, hausse du forfait hospitalier... La répression des mouvements sociaux se poursuit à l'encontre de syndicalistes, d'étudiants et de sans-papiers... Cet été, les personnels et les citoyens se sont opposés à cette politique. Marquée par une détérioration des conditions de travail et d'études à l'école, la rentrée ne peut être celle qu'avait prévue la ministre dans l'enseignement supérieur et la recherche ! Si les orientations régressives du gouvernement sont confirmées avec les textes publiés cet été, le mouvement de l'an dernier n'est pas terminé. Que ce soit le décret (4 août) confirmant les pouvoirs démesurés des présidents d'université héritant du transfert de gestion des carrières de tous les personnels ou l'arrêté (14 août) sur le référentiel national des tâches des enseignants-chercheurs, il y a matière à intervention locale forte. Les décrets statutaires (29 juillet) sur le recrutement et la formation des enseignants de premier et second degré créent une situation tendue, en l'absence de leur modification sur le fond et de moyens supplémentaires. Dans un contexte de mises en concurrence, de nombreux sujets vont être l'objet d'interventions : décret du 23 avril modifiant le statut des enseignants, avec l'application des responsabilités et compétences élargies (RCE) dans plus de 50 établissements au 1er janvier 2010 ; création de la prime d'excellence scientifique (PES) pour chercheurs et enseignants-chercheurs ; insuffisance des dotations budgétaires et sous-encadrement chronique, malgré le gel des suppressions d'emploi obtenu grâce à la mobilisation du printemps ; précarité ; restructuration-remembrement à marche forcée des établissements ; rôle de l'AERES élargi aux évaluations individuelles relevant de la compétence des instances élues (Conseil national des universités, Comité national). À la suite du mouvement de résistance historique de 2008, personnels et étudiants trouveront des formes d'intervention, aux niveaux local et national, pour faire vivre la collégialité, résister aux pressions, s'opposer au pilotage, exiger de tout autres lois pour l'enseignement supérieur et la recherche publics et rejoindre les luttes des autres secteurs. Rien n'est inéluctable !
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VRS n°378, septembre 2009
Publié le : 26/09/2009