par la section SNESUP/SNCS de l'université du Maine
Nos principes : garantir l'indépendance de la création des savoirs, l'égalité et la pérennité de tous les établissements publics et un égal accès aux études supérieures à tous les étudiants.
Le dispositif « Investissements d'Avenir » lancé par le gouvernement en 2010 entend privilégier quelques campus dits d'excellence et transformer la grande majorité des 80 universités en établissements de seconde catégorie. Ce dispositif ne peut que renforcer les disparités à l'échelle nationale et dans les régions, privant d'importantes zones géographiques de l'accès à l'enseignement supérieur et excluant des pans entiers de larecherche de sources de financement pérennes. Dans sa première configuration soumise au jury, le projet Idex « IC Ouest » a exclu plus de 60 % des forces de recherche des régions Bretagne-Pays de la Loire dont de nombreuses UMR CNRS, INSERM, INRA... Quand le verdict est tombé, seulement 7 projets Idex ont été retenus dans la première vague et « IC Ouest » a été rejeté sans équivoque (8 critères notés C ; 4 notés B ; aucun A). La question était posée de savoir s'il
Un schéma alternatif
était légitime de suivre les évaluateurs qui indiquaient des orientations toujours plus restrictives (« Une excellence dans l'enseignement et la
recherche qui pourrait mener à une visibilité internationale : information- communication et sciences dela mer ») ou de rejeter, une bonne fois pour toutes, ces montages imposés avec mépris par le ministère, réalisés dans l'opacité, hors de tout cadre l'égal (CA des établissements, CA du PRES...) et laissant
pour compte des pans entiers de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le rejet de la seconde mouture du projet « IC Ouest » est venu confirmer et légitimer, si besoin était, nos analyses. Pour stopper la mise en concurrence permanente et délétère des établissements, des laboratoires, des équipes, des personnels et la destruction des coopérations construites de longue date, la section Snesup/Sncs de l'université du Maine a proposé, depuis le début de ces « Investissements d'Avenir », un schéma résolument alternatif aux préconisations gouvernementales, un schéma d'inspiration fédérale devant reposer sur les principes fondamentaux suivants :
1. La création des savoirs doit rester indépendante (dans ses modes de financement et d'évaluation), des pressions économiques et politiques, trop souvent axées sur une vision utilitariste à court terme de la recherche. La connaissance ne peut se résumer à l'innovation et à la valorisation technologique, même s'il est légitime qu'elles aient leur place au sein de notre communauté.
2. Cette « fédération » doit garantir l'égalité et la pérennité de tous les établissements publics qui la composent, ainsi que le développement harmonieux de l'ensemble des disciplines universitaires. Elle doit se doter d'instances et de modes de fonctionnement démocratiques impliquant les personnels et les usagers.
3. Elle doit concourir à un aménagement territorial équilibré, en s'opposant à la surconcentration des moyens d'un côté et à la désertification de l'autre.
4. Elle se doit de garantir un égal accès aux études supérieures à tous les étudiants en veillant à ce que les frais d'inscriptions ne deviennent ni un levier de sélection ni une source de financement incontournable comme cela est le cas pour les " Grands Établissements".
Un schéma alternatif
Publié le : 18/04/2012