Au lendemain de la manifestation appelée par sept élus du Douaisis le 6 novembre devant le siège de l'université d'Artois à Arras à l'occasion d'une réunion de son Conseil d'administration, divers communiqués de victoire ont été diffusés dans la presse régionale.
Et pourtant, non seulement le centre IUFM de Douai n'est pas « sauvé », mais encore la menace de la disparition, dans la cité, de la majeure partie de la formation des enseignants est plus forte que jamais.
Certes, grâce à la mobilisation massive des personnels de l'IUFM, une délégation d'élus a pu obtenir d'être entendue par le Conseil d'administration de l'université le 6 novembre. L'échange a porté, pour l'essentiel, sur la possibilité pour les collectivités locales de financer les travaux de mise aux normes de sécurité et de réfection des locaux de l'ex-Ecole Normale de Douai. Les élus et le président de l'université ont convenu de se rencontrer prochainement à ce sujet avant toute décision définitive quant au sort de l'IUFM de Douai.
Après que la délégation des élus eut quitté la salle, le Conseil s'est poursuivi. Le président Christian Morzewski a alors annoncé, sans plus de précisions, aux conseillers qu'il projetait de transférer la formation des enseignants dans les locaux de la Faculté de droit de Douai « dans la limite de ses capacités d'accueil », réaffirmant ainsi son intention de fermer bel et bien le site de l'ex-Ecole Normale.
Pour la FSU, il est donc clair que rien n'est sauvé. Les menaces les plus lourdes continuent de peser sur l'ensemble des centres IUFM de l'académie, et plus fondamentalement sur l'organisation de la formation des maîtres dans l'académie. Les personnels ne s'y sont pas trompés, qui se mobilisent et se lancent dans l'action (mise en ligne d'une pétition « Sauvons la formation des enseignants dans le Nord Pas de Calais », interventions en direction des collectivités territoriales concernées, etc).
La FSU renouvelle son soutien à la mobilisation des personnels de l'IUFM. Elle rappelle que, par lettre ouverte du 27 octobre, elle a proposé à la Conférence Régionale des Présidents d'Universités (CRPU), au recteur chancelier des universités, au Conseil Régional, aux deux Conseil généraux et aux autres collectivités territoriales concernées d'ouvrir, avec les organisations représentatives des personnels et des étudiants, une vaste concertation au niveau académique afin de débattre de l'organisation régionale de la formation des enseignants.
La FSU appelle les personnels de l'IUFM à suivre le mot d'ordre national de grève qu'elle a lancé pour le 24 novembre et à participer massivement au cortège qui leur est réservé dans la manifestation régionale intersyndicale à Lille.
FSU Nord Pas de Calais
Communiqué de presse du 17 novembre 2009
Sauvons la formation des enseignants et l'IUFM du Nord Pas de Calais !
Il a tenu ensuite les mêmes propos dans un communiqué à l'agence de presse spécialisée AEF (dépêche n° 122550 du 9/11/2009), indiquant que cette décision aurait été prise « en plein accord avec le ministère, avec le rectorat de l'académie de Lille et avec le maire de Douai », et que sa décision de fermer l'ex-Ecole Normale est irrévocable. Cette dépêche passe totalement sous silence l'accord passé le 6 novembre devant le CA de l'université.
Pour la FSU, la participation des organisations syndicales aux débats sur la formation des enseignants est une condition nécessaire à la mise en place de dispositifs satisfaisants.
Sauvons la formation des enseignants et l’IUFM du Nord Pas de Calais !
Publié le : 18/11/2009