Réparation des inversions de carrière : un succès de la mobilisation

Publié le : 18/11/2009


Réparation des inversions de carrière : un succès de la mobilisation

La sortie du décret, le 23 avril 2009, sur le classement des personnes recrutées comme enseignants-chercheurs avait corrigé des dispositions jusqu'ici scandaleuses concernant la prise en compte des activités antérieures. Or rien n'avait été prévu pour éviter que les enseignants-chercheurs déjà nommés ne soient victimes d'une inversion de carrière, c'est-à-dire ne soient dépassés dans l'échelle indiciaire par les collègues nouvellement recrutés à la suite d'un cursus identique.

Le SNESUP a dès le printemps alerté les collègues sur cette situation et effectué une enquête auprès de l'ensemble des enseignants-chercheurs. Il a ainsi pu apporter la preuve de l'existence de très nombreuses situations injustes. Il a interpellé le ministère, rappelant que la ministre s'était engagée à ce qu'aucune inversion de carrière ne soit à déplorer.

Grâce à l'action résolue du SNESUP et la forte mobilisation des collègues un amendement gouvernemental a été adopté lors de l'examen du projet de loi de finances 2010 par l'assemblée nationale. Passé ce cap, il doit maintenant passer au Sénat. Le SNESUP se réjouit de la mise en œuvre d'une solution propre à réduire les situations qu'il n'a cessé de dénoncer.

Le texte prévoit que, dans un délai de 6 mois à compter de la publication de la loi budgétaire, chaque collègue titularisé avant le 1er septembre 2009 puisse déposer à nouveau une demande de reclassement sur la base du decret EC modifié. Le ministère leur fera alors une proposition de classement prenant en compte, outre les activités antérieures au recrutement, une ancienneté d'un an compensant la réduction de la durée du premier échelon. Chaque collègue aura alors deux mois pour accepter ou refuser ce reclassement.

Dès maintenant, le SNESUP appelle tous les collègues à constituer leur dossier, comprenant la liste des activités et justificatifs (contrat, attestation d'activité...) dont ils demandent la prise en compte ainsi qu'à se rapprocher des sections locales du SNESUP.

Sans constituer une rétroactivité totale -seule mesure susceptible de supprimer toute situation d'injustice- ce résultat important apportera à de nombreux collègues une amélioration notable et totalement justifiée de leur situation. Le SNESUP voit dans ce bénéfice pour les collègues un résultat à porter au crédit des mobilisations de la communauté universitaire et à l'action résolue de notre syndicat. Ces améliorations de carrière sont la preuve que la lutte paye.

Paris, le 17 novembre 2009