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Lettre Flash n°14, 16 novembre 2011
Les masques sont tombés, la prétendue liberté offerte par la LRU montre son vrai visage. L'université de Limoges, passée parmi les premières aux « responsabilités et compétences élargies », déficitaire, a été mise sous tutelle du recteur. Ce n'est que la première ! Celle de Nantes a adopté pour la seconde fois un budget en déficit...
Avec un budget de l'enseignement supérieur dans le rouge, comment aurait-on pu imaginer qu'il puisse en être autrement dans les établissements ? Suppressions de milliers d'heures d'enseignement, licenciements de contractuels, gels d'emplois statutaires à la chaîne..., il n'est pas une journée sans qu'un établissement annonce un nouveau plan d'austérité (Pau, Bretagne Sud, Bordeaux 3...). Gare à celui qui se risquerait de refuser de le mettre en œuvre, la tutelle rectorale s'en chargerait !
La mise sous la tutelle des recteurs des universités déficitaires deux années consécutives est une incidence directe de la Loi LRU. Cette mise sous contrôle des budgets, mais aussi des politiques des établissements, détruit la démocratie universitaire. Intervenant à la veille des délibérations budgétaires dans les conseils d'administration, elle constitue un chantage pour qui voudrait dénoncer l'état de pénurie chronique de l'enseignement supérieur.
Cette situation dans l'enseignement supérieur n'est pas sans similitude ni lien avec la mise en place partout en Europe de plans d'austérité dont les populations feront les frais. Sous la pression des marchés et des agences de notations, les exécutifs récalcitrants sont renversés, au profit de technocrates conciliants. La liberté des peuples à se déterminer comme la liberté des scientifiques à choisir leurs champs d'investigation sont les cibles récurrentes des politiques néolibérales.
Cette intervention sur les choix budgétaires des établissements d'enseignement supérieur est un aveu d'échec pour ceux qui vantent « la réussite du quinquennat » ou, comme la CPU, refusent de rompre avec les fondements de la LRU. La communauté universitaire et scientifique exige d'être enfin entendue, et attend une rupture radicale avec la politique en cours !
Dans ce contexte sans équivalent, le bureau national du SNESUP appelle à :
Syndicat National de l'Enseignement
Tél. : 0144799610
Fax : 0142462656
Courriel :[email protected]
Site web : www.snesup.fr
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués, peut être
REFUSER LES PLANS D’AUSTÉRITÉ UNIVERSITAIRES !
Supérieur 78, rue du faubourg saint-denis 75010 Paris
diffusée sans réserves dans les départements d'enseignement et
laboratoires, comme les lettres flash à venir, de façon à maintenir le
lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour
nous faire entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique,
diffusion papier, … pour faire part de vos d'observations à: [email protected]
Refuser les plans d'austérité universitaires
Publié le : 16/11/2011