Quelques informations SNESUP sur la mise en place du PRES Val de Loire (où l'on verra que les dépêches de l'AEF ne disent pas tout!)

Publié le : 09/03/2010


Quelques informations SNESUP sur la mise en place du PRES Val de Loire

(où l'on verra que les dépêches de l'AEF ne disent pas tout!)

 

Suite aux "engagements" de V Pecresse -en difficulté actuellement- tout  est fait pour que toutes les universités voire tous les établissements  du supérieur aient rejoint un PRES au plus vite (la date du 1er janvier  2010 avait été avancée). En Région Centre (qui correspond à l'académie  d'Orléans -Tours) les discussions durent depuis un certain temps mais  sont très dirigées par le ministère.

Il y a deux ans c'est au ministère  qu'avait été annoncé le refus d'un PRES :  Orléans-Tours-Limoges-Poitiers-La Rochelle pour lesquelles les 5  universités avaient déjà voté. Depuis le ministère fait le forcing pour  associer la collectivité régionale et la plus importante des écoles  privées (management). Les présidents convoqués au ministère ont reçu un ultimatum pour le 26/02.

Du coté de Tours :

Loic Vaillant- président de l'université de Tours, élu contre le SNESUP- reconnait qu'"il a été difficile de se mettre d'accord, notamment avec  les écoles. Le texte des statuts ne plaît pas à tout le monde, mais il est  nécessaire de faire des compromis pour fonctionner. Tours n'a pas transigé sur les missions du PRES ; sur le fait qu'il est  piloté par les 2 universités, qui sont ensemble majoritaires. Les discussions sur les autres membres fondateurs ont été difficiles.

Pour le SNESUP :

 

Quel est le problème des 8 membres fondateurs et 2 associés?

Outre le statut d'EPCS que nous avons dénoncé dans un premier temps, car il y a d'autres formes juridiques plus démocratiques j'ai rappelé lors du CA que le SNESUP et les élus UPUP-UPC(collectif d'élus animé par le SNESUP) sont favorables à des  logiques de coopération. Cependant le poids accordé globalement par ces statuts aux  4 « écoles » dans le CA du PRES est le même que pour chacune des 2 universités.
Or les effectifs étudiants et EC de ces établissements sont TRES peu  importants (maximum de l'ensemble des 4 écoles 2500 étudiants -dont 1500 dans la structure ESCEM  qui est privée- et 100 EC en tout) ; de par ces tailles petites les  fonctions des écoles sont différentes de celles des universités. Il y a plus de 22 000 étudiants à Tours, près de 17 000 à Orléans dans ces deux universités plus de 2000 enseignants-chercheurs et chercheurs.

Comme d'habitude, on a entendu les mêmes arguments de "visibilité" :

P. Riehl (Région) : favorable à regroupement large dans le PRES. Cela  donne la taille critique pour la reconnaissance internationale

B. Deman (MEDEF et conseil éco et social) : vœu en juin 2009 pour le  PRES, donc favorable.

Vote à bulletin secret : pour 21 ou contre 5 (2 snesup,unatos, unef, sud etudiant) abst. 1

 

Du côté d'Orléans :

Les statuts du PRES ont été adoptés après une petite heure de discussion. La FSU a demandé un vote à bulletins secrets.

- 27 présents ou représentés : 3 refus de vote, 15 pour, 7 contre (Les 3 étudiants, SNESUP, SNASUB), 2 abstentions

La question (qu'on n'a pas eu le temps de poser en séance ) est de savoir si ce vote est recevable car il n'y a que 15 voix sur 30 membres du CA.


Pour de vraies coopérations mutuellement avantageuses et démocratiquement régulées, dans le cadre du service public...la lutte continue!

Jean Fabbri