Alors même qu'ils sont en sous-effectif, les personnels du service d'entretien ont appris que 30 d'entre eux ne verraient pas leur CDD renouvelé au 31 décembre. Depuis mardi 23 novembre les 35 personnes du service sont en grève. La réaction de la présidence a été particulièrement violente, digne des procédés classiques du patronat le plus rétrograde : menaces, provocations, chantage, rumeurs calomnieuses, agression par le chef de la sécurité du campus (il a fallu faire intervenir la police!), tentatives répétées de briser la grève en faisant appel à des entreprises extérieures...
Face à la détermination des grévistes et au soutien sans précédent de la communauté universitaire (plus de 6000 signatures recueillies, caisse de grève...) la présidence a dû reculer, tout en essayant de diviser le mouvement : le maintien de 23 emplois a été arraché, mais il reste 7 personnes licenciées. Faisant preuve d'une solidarité sans faille, les personnels ont décidé de poursuivre la grève, qui en est à son dixième jour (2 décembre).
Le SNESup et le SNCS de Paris 6 appellent à soutenir le mouvement, en signant la pétition en ligne (http://www.jussieu-en-lutte.fr/entretien ) et en versant à la caisse de grève (http://www.jussieu-en-lutte.fr/adc/)
Télécharger un tract intersyndical explicatif (
Paris 6 : le personnel d'entretien en grève contre les licenciements
La "décolonisation" des universités initiée par la loi LRU a fait surgir une myriade de petits potentats, d'autant plus imbus de leur pouvoir qu'ils ne sont en réalité que les exécuteurs des basses œuvres orchestrées par Bercy et la rue Descartes. Pas de meilleur exemple que Paris 6 où le président Pomerol, avec le soutien indéfectible des VP Renard et Chambaz, mène une politique du personnel brutale qui combine externalisation des services et recours massif à l'emploi précaire (le nombre de CDD a été multiplié par 3,2 en 4 ans, et représente maintenant plus du tiers des BIATOSS).
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Paris 6 : le personnel d'entretien en grève contre les licenciements
Publié le : 02/12/2010