Position du SNESUP-FSU sur le suivi de carrière en 2019 - 24 avril 2019

Publié le : 24/04/2019

 

Position du SNESUP-FSU sur le suivi de carrière en 2019

 

Le SNESUP-FSU réitère son opposition au suivi de carrière des enseignants-chercheurs, et notamment à son caractère obligatoire et non confidentiel ainsi qu’à toute utilisation de la modulation de service en réponse aux recommandations du CNU.

Bien que le ministère indique que le suivi de carrière est généralisé et est obligatoire, grâce aux actions du SNESUP-FSU, 75 % des collègues ont boycotté ce dispositif. Plus de la moitié des sections CNU n’ont pas mis en place le suivi de carrière pour la campagne 2018. D’après la CP-CNU, le nombre de dossiers transmis au CNU a fortement baissé : 1275 en 2018 contre 2652 en 2017.

Le SNESUP-FSU réitère son opposition au suivi de carrière des enseignants-chercheurs, et notamment à son caractère obligatoire et non confidentiel ainsi qu’à toute utilisation de la modulation de service en réponse aux recommandations du CNU. Il dénonce l’absence d’information sur les moyens donnés par le ministère aux établissements pour mettre en œuvre d’éventuelles recommandations des sections CNU. Le SNESUP-FSU revendique plus de moyens pour l’amélioration des conditions d’exercice des enseignants-chercheurs tant en enseignement qu’en recherche.

Comme lors des campagnes précédentes, pour contrecarrer collectivement ce dispositif, le SNESUP-FSU appelle :

- les sections CNU à ne pas mettre en œuvre le suivi de carrière ;

- les élu.e.s SNESUP-FSU des sections CNU à ne pas participer à l’examen des dossiers de suivi de carrière ;

- ses adhérent.e.s et l'ensemble des collègues à ne pas remplir leur rapport d'activité via l'application ALYA et à se rapprocher de leurs sections syndicales pour organiser collectivement l'expression de leur refus de se soumettre à cette procédure.

    Le SNESUP-FSU rappelle qu’il soutiendra, localement et nationalement au travers de sa cellule juridique tou.te.s les collègues qui feraient l'objet de tentatives de pressions et de mesures de rétorsion administratives.

    En 2018, les sections :

    • 01, 02, 04, 05, 06, 07, 08, 09, 10, 11, 12, 13, 14, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 64, 70, 71, 72 , 73 ont refusé de procéder au suivi de carrière ;

    • 28, 29, 30, 31, 37, 61, 62, 63, 65, 66, 69 ont mis en œuvre le suivi de carrière avec pour certaines un retour différencié à l’établissement et au candidat (28, 66) ou d’autres ont examiné des dossiers en recommandant aux collègues de ne pas déposer au préalable le dossier sur l’application ALYA (29) ;

    • 15, 16, 27, 32, 33, 34, 35, 36, 60, 68, 74 ont mis en œuvre le suive de carrière sur la base du volontariat avec pour une section pas de transmission des avis aux établissement (60).

    En 2019, les premiers retours indiquent que les sections :

    • 01, 04, 07, 08, 09, 10, 12, 13, 14, 18, 19, 21, 22, 24, 25, 26, 64, 70, 72 reconduisent leur refus de procéder au suivi de carrière ;

    • 28, 61, 62, 65 procéderont au suivi de carrière avec pour certaines un retour différencié à l’établissement et au candidat (28, 66) ;

    • 15, 27, 32, 33, 34, 35, 60, 66, 68, 69, 74 continueront le suivi de carrière sur la base du volontariat avec pour une section pas d’avis d’établissement (60) ;

    • 11 et 5 devraient reconduire leur position de refus de procéder au suivi de carrière (en cours des discussion).

     

    Pour plus d’information,  consultez les articles de notre dossier spécifique concernant le suivi de carrière sur le site du SNESUP-FSU : https://www.snesup.fr/rubrique/dossier-sur-le-suivi-de-carriere .