Le ministère de l’Éducation nationale (MEN) a dévoilé son projet de réforme de la formation des enseignants lors d’audiences au ministère les lundi 24 et mardi 25 septembre.
Trois annonces inacceptables ont été faites : créer des comités pilotés par les recteurs pour sélectionner les directeurs des ÉSPÉ, renforcer le cadrage par l’employeur des contenus et volumes des masters Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) dès la rentrée 2019, réserver la formation des stagiaires à des formateurs eux-mêmes en responsabilité de classe.
Ne nous y trompons pas : loin de contribuer à améliorer la formation, ces mesures visent à mettre au pas les directeurs et directrices des ÉSPÉ afin que les prochaines « réformes » rencontrent le moins de résistance possible ; désuniversitariser la formation et exclure de celle-ci les personnels concernés : les enseignants de statut 1er ou 2d degrés.
Le SNESUP-FSU déplore n’avoir reçu du ministère aucune information sur l'architecture globale de la formation, les modalités de stage, le statut des lauréats, le continuum de formation (avant et après master)... Or la vraie question est bien de savoir quel enseignant il s’agit de former, comment et sous quel statut. Les annonces du MEN ne visent pas à améliorer la formation, mais à former des exécutants, formateurs comme formés, aux ordres de l'employeur.
Le SNESUP-FSU appelle à la mobilisation des collègues.
A cette fin, il organise :
Une assemblée générale de la formation des enseignants et des ÉSPÉ,
(ÉSPÉ de Paris, site des Batignolles, métro Rome)