Université de Cergy-Pontoise : Motion PARCOURSUP, Loi ORE, Projet Grand établissement

Publié le : 04/05/2018

 

MOTION PARCOURSUP, LOI ORE, PROJET GRAND ETABLISSEMENT

 

17 avril 2018

Les collègues et étudiants réunis en assemblée générale à l’initiative de l’intersyndicale CGT FERC-SUP, SUD RECHERCHE, UNEF et SNESUP, considèrent que la loi ORE ne constitue en rien une réponse appropriée à l’accroissement continu de la population étudiante, et réaffirment leur adhésion au principe selon lequel le baccalauréat doit permettre à tout-e bachelier –ère d’étudier dans la filière universitaire de son choix.

Nous dénonçons le calendrier imposé qui met en difficulté des lycéens que rien ne préparait à la sélection.

Nous dénonçons la logique d’orientation prescriptive qui se met en place avec également la régionalisation des outils d’information en orientation

Nous dénonçons le manque de moyens qui met à mal une mise en œuvre de formations et d’outils pédagogiques adaptés pour répondre aux injonctions de la nouvelle loi.

Nous craignons un usage erroné et abusif d’outils numériques qui viendraient se substituer aux personnels et moyens matériels déjà cruellement insuffisants.

Nous dénonçons le principe même du classement qui remet en cause les principes d’égalité des chances tant territoriale que sociale, principes auxquels l’université ne saurait déroger.

Nous réaffirmons notre attachement aux missions éducatives, sociales et citoyennes de l’université.

Nous demandons, par conséquent, le retrait de la loi ORE.

Dans la logique de marchandisation de l’enseignement supérieur qui va de pair avec une orientation prescriptive, marquée par un déplacement de l’accompagnement du lycéen vers l’accompagnement des besoins en main d’œuvre, nous rejetons la création d’un grand établissement porteur de diplômes locaux qui valide le désengagement de l’état sur le terrain des diplômes nationaux à laquelle l’université est attachée. 

Nous dénonçons la création de multiples diplômes aux tarifs prohibitifs, sélectifs socialement aux dépends de nos diplômes nationaux.

Nous dénonçons également les risques encourus pour l’ensemble des personnels des établissements concernés en lien avec un nivellement par le bas des revenus, conditions de travail, et une mutualisation de services en particulier à l’UCP où la précarité organisée depuis des années donne toute latitude à l’administration pour se débarrasser de nombre de ses personnels.

Nous réaffirmons notre attachement à la vocation de service public de notre établissement, au service de toutes et tous pour une université accessible à chacun-nes.