Université Paris Diderot : Motion de l'UFR Lettres, Arts et Cinéma (LAC) - 10 avril 2018

Publié le : 10/04/2018

 

Université Paris Diderot :

Motion de l'UFR Lettres, Arts et Cinéma (LAC)

 

Motion concernant les effets de Parcoursup sur la licence Lettres et sciences humaines, adoptée par le conseil d’UFR, réuni le 10 avril 2018, à l’unanimité moins 7 abstentions et 1 voix contre.

L’UFR LAC exprime ses très vives inquiétudes concernant les effets de la procédure Parcoursup sur le recrutement des futurs étudiants de la licence Lettres et sciences humaines.

Un premier effet de Parcoursup est d’ores et déjà connu pour cette formation : le nombre de candidatures a brutalement chuté, passant de 3383 à 877.

L’obligation de classer les dossiers est nouvelle pour cette formation qui n’est pas en tension. Elle pose plusieurs problèmes :

  • Elle entraîne un surcroît de travail considérable pour des résultats très incertains et peut-être nuisibles.
  • Elle risque d’entraîner une baisse importante du nombre d’étudiants : les candidats qui seront « en attente » seront davantage susceptibles de choisir une autre formation, pour laquelle ils auront eu plus tôt une réponse positive.
  • Elle change le sens de cette formation en la rendant de facto sélective. L’université se prive d’un de ses atouts lorsqu’elle met d’emblée tous ses étudiants en concurrence et qu’elle les classe.

Par conséquent, l’UFR LAC demande à la CFVU (Commission de la Formation et de la Vie Universitaire), au Conseil d’administration et à la Présidence de l’université Paris Diderot :

1. D’étudier la possibilité d’augmenter la « donnée d’appel », c’est-à-dire le nombre de candidats qui recevront immédiatement une réponse positive pour leur candidature, jusqu’à ce qu’elle soit égale au nombre de candidats. Cette solution permettrait que tous les candidats reçoivent immédiatement une réponse positive. Le classement n’aurait plus aucune importance. Il pourrait être fait plus vite et sans crainte.

2. De faire les démarches nécessaires auprès du rectorat de Paris pour que l’université ait la maîtrise complète des « données d’appel » pour l’ensemble de ses formations.