Communiqué de la section SNESUP-FSU de l'université ex-Lille 2
Lille, le 23 mars 2018, 21h
Suite aux événements de la nuit du 22 mars à la Faculté de droit et de science politique de Montpellier, un rassemblement de soutien de 150 étudiants et enseignants a été organisé devant la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Lille (FSJPS, place Déliot) à 18h avec de nombreuses prises de parole pour dénoncer le coup de force de nervis de l'extrême-droite venus déloger brutalement des étudiants installés pacifiquement dans un amphi, et pour demander la démission du doyen de la Faculté de droit de Montpellier.
Une Assemblée Générale de plus de 200 étudiants et quelques enseignants s'en est suivie dans un amphithéâtre de la FSJPS, qui ont voté l'occupation de l'amphi, dénoncé l'expulsion par les forces de police à 17 heures (deux heures auparavant) d’un amphi occupé à Pont-de-Bois (ex-Lille 3) et demandé la démission du président du président de l’université de Lille.
La section SNESUP-FSU ex-Lille 2 prend acte de cette occupation qui permet aux étudiants mobilisés de poursuivre la résistance à la casse du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche et à la sélection à l'entrée de l'université. Elle condamne à nouveau, avec la plus grande force, la répression devenue systématique du mouvement étudiant visant à faire taire toute opposition, au mépris de la liberté d’expression des usagers pourtant garantie par le code de l’éducation. Contre la petite musique émanant de la présidence de l'université de Lille d'une mise en place pacifiée de la loi « orientation et réussite des étudiants » (ORE), cette occupation vient démontrer qu'il n'en est rien et que la mobilisation est montée d'un cran.
La section SNESUP-FSU ex-Lille 2 se réjouit de cette mobilisation, et appelle à l’amplification de la résistance à cette réforme qui aggrave et légalise le tri social des bacheliers et réduit l’accès aux formations supérieures pour les étudiants les moins dotés. Loin de répondre aux vrais enjeux et besoins de l'université, qui supposeraient un investissement massif de six milliards d'euros par an dans les six prochaines années, la loi ORE poursuit une entreprise de déstructuration du service public d’enseignement supérieur entreprise depuis une quinzaine d’années.
La section SNESUP-FSU ex-Lille 2 appelle les enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs de l’université à soutenir et rejoindre la mobilisation des étudiants.