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Publié le : 21/03/2018
Communiqué de presse du comité de mobilisation de Rennes 1 tel que convoqué lors de la dernière AG
Le 17 mars 2018
Suite au mail du doyen de la faculté de droit, et à la lettre ouverte co-signée par des étudiant.e.s de l’UNI, d’En Marche et des Républicains (dont plusieurs n'étaient même pas présent.e.s au moment des faits), reprise ensuite par les journaux Ouest France et Le Télégramme, le comité de mobilisation convoqué par l'Assemblée générale - Rennes 1 tient à clarifier les événements de ce mercredi 14 mars.
Depuis janvier 2018, trois AG contre la loi Vidal ont été organisées, d’abord à la faculté de droit puis à la faculté de sciences économiques de Rennes 1. Dès la deuxième, les étudiant.e.s présent.e.s ont voté à une large majorité l’exclusion des personnes soutenant ouvertement la sélection à la fac, décision démocratique de l’AG à laquelle les défenseur-esses de la loi Vidal s’étaient plié-es lors de la deuxième AG.
Mais mercredi dernier, pour le troisième rassemblement des étudiant.e.s de Rennes 1 contre la Sélection, plusieurs personnes officiellement en faveur de la loi sont venues, sans respect aucun pour la dernière décision de l’AG et de la démocratie. Leurs intentions étaient alors claires : perturber le déroulement de l’AG pour empêcher la tenue d’un débat serein entre étudiant-es et enseignant-es opposé-es à la loi Vidal (par des huées et des ricanements, ainsi que le non-respect du dispositif de tours de paroles mis en place pour les discussions). De plus, malgré le refus (exprimé lui aussi par un vote démocratique) des personnes présentes d’être filmées ou prises en photo, plusieurs clichés ont été réalisés et même diffusés sur les réseaux sociaux. Nous regrettons ces provocations dans le cadre d'une assemblée générale qui n’aurait dû qu’être l’objet d'échanges respectueux, comme nous les avons toujours promus.
Par ailleurs, il convient de remarquer que quand l’organisation d’extrême droite UNI dénonce la "violence" dans l'AG, ils font référence à l'un de leurs militants qui s'est fait tirer l’oreille parce qu’il refusait de partir, ce à quoi il a répondu par "une patate" comme il le clame lui-même sur les réseaux sociaux. Tout autant que cette dernière agression physique, nous condamnons la dramatisation des événements ainsi que la victimisation dont se targuent les signataires d'une lettre ouverte dénonçant des incidents qu'iels ont elleux-mêmes cherché à provoquer. En effet, il nous paraît déplacé de parler de "violence" pour un simple tirage d’oreille, en comparaison à la violence dont ont fait preuve les forces de police la semaine dernière à Bordeaux pour sortir les étudiant.e.s d’un amphithéâtre (coups et matraquages)...
Nous en appelons alors à tout.e.s les étudiant.e.s et autres personnes motivées pour s'investir dans la mobilisation contre la sélection à la fac : aujourd'hui, les organisations réactionnaires sortent de l'ombre, reprises par certains médias en mal de sensationnel et par le doyen de la fac de droit, qui n'aura pas cherché à s'interroger sur la véracité d'une lettre ouverte basée sur des déclarations de l'UNI... C'est notre rôle de réagir, parce que la fac doit avant tout rester un lieu de débat politique, et parce qu'il est normal que des étudiant-es puissent s'organiser entre elleux pour manifester pour notre avenir à tous.
Une prochaine AG aura lieu à Sciences Po Rennes mardi prochain, rejoignez-nous !
Le comité de mobilisation de Rennes 1 centre