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Marie-?Claire
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Rattachement
de
l’UHA
à
l’UdS
:
trois
dangers
à
conjurer
Communiqué
du
SNESUP-FSU
Alsace
(Le
12
janvier
2012)
deux
universités
alsaciennes
ont
acté
en
mai
2011
le
principe
d’un
rattachement
effectif
à
l’horizon
2013.
En
ce
jour
où
un
nouveau
Conseil
d’administration
commun
doit
permettre
à
nos
établissements
de
donner
forme
et
matière
à
la
convention
de
rattachement
de
l’UHA
à
l’UdS,
nous
estimons
important
de
souligner
trois
dangers
qu’il
faudra
conjurer
dans
les
semaines
et
les
mois
qui
viennent.
d’abord
le
processus
du
rattachement
administratif
ne
doit
certainement
pas
devenir
l’enjeu
des
élections
de
2012,
ni
des
élections
dans
nos
universités,
ni
des
élections
nationales.
La
crise
de
gouvernance
que
traverse
l’UHA
aussi
bien
que
les
problèmes
de
fonctionnement
démocratique
à
l’UdS
ne
sauraient
impacter
une
procédure
qui
unira
étroitement
le
destin
de
nos
deux
établissements.
Le
rattachement
doit
être
mis
en
œuvre
dans
la
plus
grande
transparence,
avec
une
information
régulière
des
personnels,
avec
aussi
une
implication
des
élus
de
tous
les
conseils
et
la
participation
active
des
composantes
et
des
équipes
de
recherche
concernées
par
les
projets
de
mutualisation.
C’est
à
ces
conditions
que
nous
cheminerons
vers
le
«
rattachement
efficace
et
solide
»
que
nous
appelions
de
nos
voeux
dans
ces
mêmes
colonnes
le
10
mai
2011.
Nous
insistions
alors
sur
l’urgence
d’une
nouvelle
carte
régionale
de
la
formation
et
de
la
recherche.
Elle
reste
toujours
à
construire.
Un
rattachement
a
un
coût
humain
et
financier
second
lieu
nous
ne
saurions
oublier
la
situation
financière
des
universités
alsaciennes
qui,
sans
être
critique
aujourd’hui,
pourrait
très
bien
le
devenir
rapidement.
Face
au
désengagement
de
l’Etat
qui
a
conduit
les
universités
alsaciennes
comme
de
très
nombreuses
universités
françaises,
à
être
sous
administrées
et
à
souffrir
de
budgets
très
contraints,
il
ne
saurait
être
question
de
mener
à
bien
les
mutualisations
de
la
formation,
de
l’administration
et
de
la
recherche
sans
un
accompagnement
financier
de
l’Etat.
Les
déboires
de
la
fusion
de
l’UdS
ne
doivent
pas
se
renouveler
:
l’argent
promis,
on
le
sait,
n’est
pas
arrivé
dans
son
intégralité.
Ne
leurrons
pas
les
personnels
!
Un
rattachement
a
un
coût
humain
et
financier.
Il
devra
être
évalué
avec
précision
et
l’État,
tout
comme
nos
élus
locaux,
devront
prendre
leurs
responsabilités
en
garantissant
un
financement
public
et
des
subventions
à
la
hauteur
des
enjeux.
Ce
n’est
pas
le
cas
aujourd’hui.
Des
universités
engagées
à
un
même
niveau
de
responsabilité
formulons
enfin
le
vœu
que
chacun
de
nos
établissements
sache
apporter
à
l’autre
le
meilleur
de
lui-?même
en
terme
de
spécificité
et
d’expérience
humaine.
Qu’il
sache
aussi
tirer
un
bilan
critique
de
son
évolution
récente
pour
épargner
à
l’autre
l’imposition
de
ses
travers
ou
de
ses
faiblesses
!
Nous
ne
croyons
pas
qu’imposer
à
l’UHA
la
marque
«
Université
de
Strasbourg
»
et
sa
stratégie
de
communication
soit
aujourd’hui
une
proposition
responsable.
Car
un
rattachement
est
une
décision
stratégique
majeure
qui
engage
les
deux
universités
à
un
même
niveau
de
responsabilité.
Les
élus
de
nos
établissements,
en
acceptant
le
principe
du
rattachement
administratif,
ont
refusé
tout
projet
de
fusion,
y
compris
une
fusion
post-?rattachement
dont
certains
politiques
ne
veulent
pas
faire
le
deuil.
Ni
l’université,
ni
le
savoir
ne
sont
des
marchandises
élus
n’ont
pas
voulu
l’absorption
de
la
petite
UHA
par
la
grande
UdS,
ni
l’imposition
du
modèle
ou
de
la
marque
«
Unistra
»
à
l’UHA.
Le
choix
de
nos
établissements
est
celui
d’un
partenariat
constructif
et
substantiel
qui
respecte
l’indépendance
politique,
administrative
et
financière
des
deux
universités.
Ce
choix,
croyons-?nous,
ne
sera
fertile
que
si
l’on
abandonne
les
chimères
idéologiques
de
l’excellence
et
du
marketing,
les
excès
de
la
performance
et
l’obsession
de
la
visibilité.
Ni
l’université,
ni
le
savoir
ne
sont
des
marchandises.
Gageons
que
nos
deux
communautés
de
recherche
et
d’enseignement
sauront
défendre
la
qualité
de
formations
harmonisées,
les
valeurs
d’une
recherche
au
service
de
la
société
et
de
l’économie
réelle,
et
surtout
des
établissements
de
service
public
qui
mettent
l’humain
et
l’intérêt
des
étudiants
au
cœur
de
leurs
projets.
Vitoux,
élue
Snesup-?FSU
au
CA
de
l’UHA
Pascal
Maillard,
élu
au
CA
de
l’UdS,
secrétaire
académique
du
Snesup-?FSU
NB
:
version
initiale
de
ce
communiqué
devait
être
publiée
dans
les
DNA
sous
la
forme
d’une
tribune
libre.
Le
journal
avait
donné
son
accord
après
réception
du
texte.
Le
Snesup
Alsace
déplore
que
le
journal
soit
revenu
sur
son
accord.
Rattachement de l’UHA à l’UdS : trois dangers à conjurer
Publié le : 14/01/2012