Fiche 1 : la réforme depuis l'arrivée de L CHATEL

La réforme depuis l'arrivée de Luc Chatel

Une mise en œuvre sans concertation

La publication des décrets de modifications statutaires au mois de juillet ne règle rien sur bien des points en particulier sur la formation des futurs enseignants et CPE. En effet, l'organisation de l'année de fonctionnaire - stagiaire ne se limite pour le moment qu'aux annonces de l'année passée : une affectation pour 2/3 de service, des compléments de formation à l'université... Mais rien ni sur les contenus, ni sur la forme.

A son arrivée, Luc Chatel a mis en place des « groupes d'experts » censé réfléchir à ces points. A ce jour, la FSU et ses syndicats nationaux ont été tenus à l'écart de cette réflexion, ce qui est une véritable provocation alors que les personnels qu'elle représente majoritairement sont les premiers concernés.

Une circulaire sur les stages en master malvenue et inacceptable

Fin août, Luc Chatel publie une circulaire sur l'organisation des stages à destination des étudiants préparant les concours. Si la FSU n'est pas défavorable au principe de stages d'observation ou de pratique accompagnée pendant le master, elle porte un jugement très critique sur la notion de stages en responsabilité tels que définis par le ministre : il s'agit ni plus ni moins que d'utiliser les étudiants qui préparent les concours comme moyens d'enseignement ou d'éducation, laissant de côté toute considération pédagogique ou de formation.

La FSU demande que les dispositions de cette circulaire soient profondément modifiées, ce qui implique son retrait et la négociation d'un nouveau texte.

Des solutions rejetées par la communauté éducative

En utilisant la même méthode que son prédécesseur faite de précipitation et d'absence de concertation, refusant la nécessité d'une formation de haut niveau pour les enseignants et CPE, en imposant à des enseignants de laisser leur classe pour assumer d'autres tâches, le Ministre met tout en œuvre pour que la communauté éducative rejette son dispositif. Le système éducatif a besoin d'une réforme de la formation autrement plus ambitieuse, qui ne peut se réduire à un patchwork de mesures prises sans lien les unes avec les autres. Il est nécessaire de penser la formation des maîtres dans son ensemble, depuis le cursus universitaire jusqu'à l'entrée dans le métier. C'est le sens des propositions de la FSU et de ses syndicats nationaux.