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Une proposition de loi autorisant le vote à distance par voie électronique pour l'élection des membres (personnels et étudiants) des conseils des EPCSCP déposée le 8 juillet 2009 par plusieurs députés est inscrite à l'ordre du jour de la session extraordinaire du Parlement et sera soumise au vote des députés le 28 septembre prochain.
Après des mois de mobilisation exceptionnelle dans les universités, le ministère a continué, jusqu'au coeur de l'été, la mise en place des dispositions de la LRU que la quasi totalité des organisations des personnels récuse. Cette rentrée s'annonce ainsi sous tension par le décalage persistant entre la réalité vécue par les personnels et les étudiants dans les établissements et l'absence d'une réponse gouvernementale à la hauteur des attentes, :
Par conséquent, le CNESER demande dans l'immédiat:
Concernant le budget 2010, afin de permettre aux universités de disposer des moyens de leur politique, le CNESER demande le doublement du budget consolidé consacré à l'enseignement (12 k€ par étudiant, pour approcher le coût de 14k€ des étudiants en classes préparatoires) ainsi que le doublement du budget consolidé consacré à la recherche universitaire (3 k€ par étudiant).
La formation des enseignants de premier et second degré reste un des points de tension majeure entre la communauté universitaire et le ministère, qui a fait cet été le choix inquiétant d'une publication prématurée des décrets relatifs aux statuts des enseignants, malgré les demandes réitérées du CNESER d'une réelle concertation et d'une réflexion approfondie sur ce dossier.
Le CNESER, qui a exprimé un avis défavorable à la fusion en un seul EPIC du Palais de la Découverte et de la Cité des Sciences et de l'Industrie, souhaite être associé aux réflexions et travaux qui doivent conforter les missions, les budgets et les statuts des personnels de production et de diffusion de la culture scientifique et technique.
Motions votées lors de la séance du CNESER du 21 septembre 2009
Motion sur le vote électronique (présentée par UNEF, SNESUP, UNSA, FO)
L'un des principaux arguments avancés pour justifier la mise en place de ce nouveau mode de scrutin dans les universités est la faiblesse de la participation étudiante aux élections universitaires. Si nous ne pouvons en effet nous satisfaire de cette désaffection constatée lors des élections, l'introduction de ce nouveau mode de scrutin pose de nombreux problèmes et ne semble pas être la meilleure solution pour accroître la participation.
Loin de se limiter aux élections des membres étudiants des conseils des EPCSCP, ce projet s'appliquera à l'ensemble des collèges électoraux (enseignants, enseignants-chercheurs et personnels BIATOSS) alors qu'aucune consultation des organisations représentatives des différentes catégories de personnel et des étudiants n'a été effectuée au préalable. Le CNESER refuse que toutes modifications des modalités d'élection des représentants des personnels ou des étudiants se fassent sans concertations avec les organisations représentatives.
Le débat sur l'augmentation de la participation aux élections ne saurait se limiter au mode de scrutin utilisé. Les différents scrutins par voie électronique réalisés jusqu'à présent (élections prud'homales à Paris, élections au conseil d'administration du CNRS...) montrent que la participation a fortement chuté avec l'utilisation de ce mode de scrutin. Donner la possibilité de l'appliquer aux élections universitaires risque de produire les mêmes effets. Effet qui pourrait être renforcé pour les étudiants par la faiblesse de leur équipement informatique.
Par ailleurs, au jour d'aujourd'hui de nombreuses suspicions existent sur la fiabilité de ce mode de scrutin. Le déroulé du vote et le dépouillement se font dans une totale opacité sans aucune possibilité de contrôle pour les électeurs sur la sincérité du scrutin.
Parce que les évolutions des modalités de représentation des membres des conseils des EPCSCP ne peut se faire sans concertation préalable de l'ensemble des organisations représentatives des personnels et des étudiants et que le vote à distance par voie électronique ne constitue pas, au jour d'aujourd'hui, une solution viable ni un progrès pour la vie démocratique des établissements d'enseignement supérieur, le CNESER demande le retrait de cette proposition de loi.
Motion sur les conditions de la rentrée (présentée par SNESUP, UNEF, UNSA)
Motion sur la formation des enseignants (présentée par SNESUP, UNEF, UNSA)
En retenant l'option de placer l'ensemble des épreuves du concours sur l'année de M2, les problèmes posés par ce schéma n'ont pas été pris en compte. Afin que les étudiants s'engageant dans les formations préparant aux métiers de l'enseignement ne se retrouvent pas bloqués en cas d'échec aux épreuves d'admissibilité, la question de la place du concours doit être reposée et les épreuves d'admissibilité doivent être placées sur la fin du M1 afin de permettre la réorientation des candidats collés.
Par ailleurs, les incertitudes sur les conditions d'inscription, malgré les précisions du Ministère, la mise en oeuvre de stages en responsabilité pour des étudiants sans formation et engagés dans la préparation du concours, l'absence de moyens fléchés pour les IUFM créent une situation difficile dans les établissements. L'absence de cadrage national de la formation des enseignants, notamment des masters et des concours, les craintes sur le devenir des IUFM hypothèquent la qualité future des formations, l'égalité des chances pour les étudiants, l'existence de règles identiques et équitables pour les universités.
Le CNESER demande donc :
Motion faisant suite au vote sur la fusion du Palais de la Découverte et de la Cité des Sciences
CNESER du 21 septembre 2009
Publié le : 22/09/2009