Communiqué de presse: une semaine exceptionnelle

Publié le : 09/02/2009

Communiqué du 8 février 2009

Une semaine exceptionnelle

La semaine qui s'ouvre est décisive pour l'avenir de la recherche et des
universités de notre pays.
Jamais une détermination aussi solidaire et partagée n'avait rassemblé
autant d'enseignants-chercheurs, d'enseignants du supérieur, de
chercheurs, en liaison étroite avec les personnels BIATOS et ITA, comme
de manière croissante avec les étudiants.
Face à l'unité clairement exprimée sur des revendications lisibles
connues : retrait du projet de décret relatif aux
enseignants-chercheurs, retrait du dispositif gouvernemental de
démantèlement de la formation des enseignants et des concours, exigence
du rétablissement des emplois supprimés au budget 2009 et d’un plan
pluriannuel de création d’emplois, refus de la précarité, refus de la
casse du CNRS et des organismes de recherche; le président de la
République et les ministres concernés tentent encore le passage en force
et les manœuvres.

  •  
    arguments d'autorité et contre vérités dans le discours présidentiel
  •  convocation d'une réunion à l'ordre du jour dérisoire, par la ministre
    dans un périmètre conçu pour un "show" : un amphithéâtre, et plusieurs
    dizaines d'"invités" (CPU, "doyens",...) censés diluer la détermination
    des dizaines de milliers de collègues en grève et dans les
    manifestations. L'acharnement de la ministre à contourner les
    organisations syndicales et singulièrement le SNESUP dont l'engagement,
    les analyses et les propositions ne sont pas compatibles avec des
    compromissions est patent.
  •  instrumentalisation et pressions sur la CPU et la CDIUFM dont les
    textes rendus publics en fin de semaine sont totalement déconnectés de
    l'engagement des collègues et des VOTES des conseils.
  •  tentative de débauchage du SGEN et de l'UNSA (Sup'Recherche) conviés
    ensemble à un échange particulier avec la ministre mercredi matin.

Ces manœuvres ne sont plus de mise face à l'ampleur du mouvement et à sa
maturitéLe SNESUP ignorera la pseudo-concertation lancée par Valérie
Pécresse mercredi 11, comme, nous l’espérons, la plupart des personnes
conviées à ce qui est aujourd’hui une farce.

La manifestation nationale se prépare avec des dizaines de cars, de
places de train, et l'active mobilisation en région parisienne de toute
la communauté des universités et de la recherche. L'appel à la grève,
porté par le SNESUP, les collectifs et la coordination nationale, se
redouble dans bien des établissements d'une journée "blanche" sans
enseignement, pour faciliter les déplacements vers la manifestation de
Paris.

De multiples horizons –présidents d’universités solidaires de leur
communauté, fédérations syndicales, parlementaires, partis…- des
positions publiques invitent le gouvernement à retirer les textes et
mesures contestés. L'organisation de la coordination nationale, après
des débats responsables associant des centaines de personnes, à Paris 8,
au lendemain de la manifestation pour construire le succès définitif de
nos revendications en est une autre preuve. Le SNESUP se félicite de
toutes ces initiatives auxquelles il prend une part active, il appelle
tous les universitaires et au-delà tous ceux qui tiennent aux services
publics et aux statuts, comme tous ceux pour qui sans sciences et
libertés la démocratie est un leurre, à être dans l'action le mardi 10
février.

Le SNESUP appelle à consolider la grève dès ce lundi 9 février avec
l'objectif de paralyser toutes les activités dans les universités et
tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche MARDI
10 FÉVRIER et au-delà selon les réponses apportées par le gouvernement.

Pour renforcer la cohésion de cette formidable bataille universitaire,
le SNESUP réunit sa direction nationale (CAN) et les représentants de
chacune de ses sections syndicales ce mardi 10 au matin.