
Numéro 44
1 avril 2008
HOLD-UP SUR LES PRIMES
Les PEDR*, instruments du féodalisme de la loi LRU
La
lettre Flash au format pdf (mise en page originale)
Le ministère a communiqué le 31 mars les dispositifs qu’il
entend mettre en œuvre, dans le cadre de la loi LRU, pour l’attribution
et la modulation des PEDR, accordées à un petit nombre d’enseignants-chercheurs
par le président d’université après avis du conseil
scientifique. Les pouvoirs accordés aux établissements, par le
biais du conseil d’administration restreint et du président d’université,
sont exorbitants : le ministère écartant toute possibilité
de ventilation et d’attribution nationales de ces primes (pour une partie
au moins du contingent). L’ensemble du projet de décret
contribue à faire de ces primes un outil de mise en concurrence exacerbée
des collègues, d’individualisation amplifiée des conditions
de travail et des salaires.
Même si quelques dispositions peuvent être étudiées
: la possibilité de convertir les primes en décharges de services,
la possibilité d’attribution à des maîtres de conférences
stagiaires (mais, combien en bénéficieront ?), l’ensemble
des mesures accentue le pilotage autocratique des établissements et met
à mal la collégialité universitaire.
Les dispositifs les plus flagrants de ce projet de décret d’application
de la loi LRU sont les suivants :
*
1/ Refus catégorique d’attribution nationale d’un contingent
de primes, fondée sur des répartitions et des évaluations
disciplinaires, par exemple via une instance collégiale élue comme
le CNU, comme le demande la CP-CNU ;
2/ Attribution pour un enseignant-chercheur, conditionnée au maintien
dans le même poste pendant 4 ans dans le même établissement
(quid pour les MCF?Prof ?, pour les mutations ?) ;
3/ Taux annuel moyen de la prime fixé par arrêté, mais
installation d’une modulation individuelle selon une fourchette dont on
ne connaît pas l’amplitude ;
4/ Disparition de toute forme de commission de recours : en cas de désaccord,
les collègues à qui ne serait pas accordée cette prime
devraient se retourner devant le Tribunal Administratif (lequel pourrait d’ailleurs
bien se déclarer incompétent) !
Comme pour le décret financier, brutalement présenté
au CNESER du 17 mars, le ministère entend forcer le pas sur l’application
des dispositifs les plus contestés de la loi LRU. Les mises en cause
des logiques de la loi, amplifiées ces dernières semaines par
les votes dans les conseils centraux des universités, doivent donc se
renforcer encore et multiplier les formes d’interpellation au gouvernement.
Le SNESUP, sur le dossier PEDR comme sur celui des comités de
sélection, entend rassembler le plus largement possible la communauté
universitaire pour s’opposer à des orientations destructrices et
imposer d’autres voies collégiales et solidaires de revalorisation
de nos métiers.
* PEDR : Prime d’Encadrement Doctoral et de Recherche
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