Lettre IUFM n°5 (26 octobre 2007)

Publié le : 26/10/2007


Bandeau titre Lettre des IUFM

 

 

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Éditorial

Par Michèle Gabert

L’attaque contre la fonction publique se lit à travers le budget de l’Etat qui programme la
suppression de dizaines de milliers d’emplois. Ces suppressions vont conduire à la redéfinition des
missions de l’Etat, la réorganisation des services et la désertification du territoire par la
réduction des cartes judiciaires, hospitalières, des trésoreries… Pour l’enseignement, la saignée est entreprise
par la réduction des horaires d’enseignement, la révision des programmes et la restriction des cartes de
formation, tant initiales que continues. Les personnels devront devenir mobiles, seront promus au mérite…
et partiront à la retraite à 62, 63, 64 ans. Les principes du recrutement par concours sont remis en cause.
Le recours à des CDI est envisagé. Les formateurs des IUFM doivent se mobiliser pour participer à cette
journée et informer les étudiants et stagiaires.

Grève nationale dans l’Education Mardi 20 novembre

Pour un nouvel élan du système éducatif
Contre la destruction de la fonction publique

Les fédérations de l’éducation
FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT,
UNSA Education appellent
à une grève nationale
Les fédérations de l’éducation
nationale dénoncent une politique
gouvernementale qui va à l’encontre
de la réussite de tous les jeunes. Avec
11200 suppressions de postes à la
rentrée 2008, s’ajoutant aux milliers
de suppressions de ces dernières
années et au chômage croissant des
précaires, une nouvelle étape est
franchie dans la dégradation du
service public d’éducation. La
formule du premier Ministre
annonçant « Moins de services,
moins de personnels, moins d’Etat »
va se traduire par des régressions
inacceptables tant pour les élèves et
les jeunes que pour les personnels.

Les conditions d’encadrement et
d’enseignement vont atteindre un
point critique. Les écoles, les
établissements et les services les plus
fragiles verront leurs difficultés
accrues, les inégalités s’accentueront.
L’offre de formation sera réduite,
l’objectif de la réussite de tous les
élèves compromis. Les personnels
verront leurs conditions de travail se
détériorer davantage. La précarité
s’accentuera encore. Le pouvoir
d’achat continuera de se dégrader et
les garanties statutaires sont
menacées.

Face à cette politique, les fédérations
FAEN, FERC-CGT, FSU, SGENCFDT,
UNSA Education estiment
que l'heure est venue d'une riposte
d'envergure pour obtenir un nouveau
budget et donner un nouvel élan au
système éducatif. Elles appellent les
personnels à participer
massivement à la grève et aux
manifestations du 20 novembre
dans le cadre de l'action Fonction
publique.

Un questionnaire pour l’intégration des IUFM

Un questionnaire très détaillé a été
construit afin de mettre en évidence
les principaux problèmes posés par
l’intégration. Ce questionnaire
circule sur le forum « fdm ».

Il constitue un outil précieux qui
pointe les questions que pose
l’intégration, et elles sont
nombreuses.

Dans les IUFM en voie
d’intégration, toutes ces questions
doivent recevoir une réponse.

Quelques unes sont essentielles :

  • le maintient des conseils pendant
    la période transitoire afin de ne pas
    laisser les mains libres aux
    recteurs, aux services gestionnaires
    de l'Université et de mandater
    clairement les administrateurs
    provisoires
  • penser à la présidence du conseil
    d’école bien avant les élections
    pour trouver un candidat parmi les
    représentants d’une autre structure
    universitaire.

 

Que devient l’évaluation dans les IUFM

Avoir une vision précise des plans de
formation est chose difficile. Ce qui
apparaît clair, c’est la modification
des évaluations de deuxième année.

Il semble qu’un glissement
inquiétant se dessine, certains IUFM
prévoyant de n’évaluer que les
compétences, en délaissant toute
évaluation des enseignements.

Pense-ton qu’ainsi on pourra
obtenir une reconnaissance des
formations IUFM qui s’inscriraient
dans un master ?

Réduire l’évaluation à celle des
compétences c’est occulter un des
pans de notre métier. C’est accepter
la conception d’une formation
techniciste qui obère les aspects
réflexifs et qui réduit la formation
aux seules injonctions ministérielles.

Ces dernières privilégient
l’apprentissage de gestes
professionnels au détriment de la
construction d’un enseignant
ingénieur-concepteur de son
enseignement capable d’une
insertion critique dans la
profession.

Ce qui se joue actuellement c’est la
conception du fonctionnaire : doiton
former un fonctionnaire de
gouvernement aux ordres du
ministre en place ou un
fonctionnaire d’Etat porteur des
valeurs de la République ?

Le SNESUP réaffirme son
attachement au service public, son
amélioration et sa promotion.

Les collègues doivent se montrer
vigilants et veiller à ce que les
enseignements soient correctement
évalués.

Elections sans panachage

La nouvelle loi sur l’université (LRU) prévoit que les élections des conseils se
feront sans panachage. Un décret précisant les nouvelles modalités
électorales va être publié dans les jours qui viennent. Dans tous les IUFM
intégrés où les élections sont en train de se tenir, il faut exiger que les
élections se déroulent selon ce système. Soyez vigilants.