Le conseil de l’UFR 05 exprime son indignation face à la véritable provocation que
Une telle position s’oppose à l’avis unanime de tous les acteurs de la formation des
Les membres du conseil de l’UFR 5 considèrent que l’Université doit tirer toutes les
Motion du conseil de l’UFR Langues, littératures et civilisations étrangères de Paris 8 votée
à l’unanimité (moins une abstention) le jeudi 17 décembre 2009
constituent les derniers textes ministériels sur la réforme de la formation et du recrutement des
enseignants. Il est tout simplement consternant – et ridicule – de considérer que des étudiants
peuvent, durant la même année de M2, préparer correctement les écrits de plusieurs concours
successivement, suivre des stages, acquérir des connaissances sérieuses sur le système
éducatif, l’internationalisation des formations et la maîtrise des outils informatiques, préparer
et passer l’oral des différents concours…et envisager une reconversion professionnelle pour
celles et ceux qui ne seraient pas admissibles ou ne seraient pas admis au terme de l’année de
master.
enseignants, de tous les syndicats, de la CPU et de la CDIUFM. Elle montre, s’il en était
besoin, qu’une telle réforme n’est pas pour les ministères un enjeu pédagogique et
scientifique : elle répond à des motivations budgétaires (de 10000 à 15000 suppression de
postes par an sont permis par les nouvelles mesures) et idéologiques (affaiblir à moyen terme
le statut de fonctionnaire dans l’éducation nationale. Le résultat sera à terme la destruction de
la formation disciplinaire et de la formation pédagogique. En outre, l’univers de référence
scientifique de référence pour les nouveaux concours réformés est réduit au simple contenu
des programmes d’enseignement des premier et second degrés, tels qu’ils sont édictés par le
MEN.
conséquences de cette situation. : puisque nos ministres estiment que l’Université n’a pas de
rôle à jouer en tant qu’université dans la formation des futurs enseignants, ce qui menace à la
fois le maintien d’une éducation nationale de qualité et des pans entiers de l’Enseignement
supérieur et de la recherche en France, ils demandent que nous exercions notre droit de
retrait et que nous ne préparions pas à de tels concours « réformés ».
Motion FDE du conseil de l'UFR 05 de Paris 8
Publié le : 17/12/2009