motion concernant l'évaluation des enseignants-chercheurs, adoptée à l'unanimité par les membres de la section 35 (Structure et évolution de la Terre et des autres planètes) du CNU, adoptée à l'unanimité de ses membres.
es finalités attendues par la communauté de l’évaluation individuelle.
Tout d’abord, la valeur d’un être humain n’étant pas encore fixée et négociable par et sur le « Marché », le terme « Evaluation » est récusé pour celui de « Suivi de carrière ». De plus, une « évaluation » suppose l’établissement préalable de règles claires de répartition des tâches et d’objectifs à remplir. Dans le cadre actuel de nos multiples activités non clairement temporellement réglementées et aux objectifs limités aux seuls activités de recherche et d’enseignement sans prise en compte des essentielles activités administratives sans lesquelles le système ne saurait fonctionner, nos possibilités se limitent à établir un bilan d’activité qui aidera à identifier aussi bien les collègues particulièrement méritant pour les demandes de promotions que les collègues en difficultés. En conséquence, les finalités attendues sont une restitution critique argumentée et avec recommandations, si nécessaire, à destination des collègues, au niveau local, et d’un service DRH efficient (i.e. attentif autant aux performances qu’aux difficultés de tous, jusques et y compris les personnels des plus petites structures) qui devra se mettre en place dans les universités. La mise en place d’un tel suivi circonstancié des carrières pourrait s’inspirer de la procédure qui existe depuis de nombreuses années pour les chercheurs CNRS et qui, à notre connaissance, est appréciée.
Les grands principes qui devraient guider l’action du suivi de carrière.
Un rapport d’activité présentant les activités de recherche, d’enseignement et d’administration devra être demandé. Toutefois, considérant que, par exemple, les collègues postulant à une PES devront également demander une évaluation l’année de leur demande, nous suggérons que la validité des rapports d’activité soit portée à 4-5 ans. Par ailleurs, toute activité d’enseignement devra être validée par un document émanant des universités. Le processus d’examen du suivi de carrière devra être clairement découplé du processus de promotion.
Les modalités de la mise en place du suivi de carrière par le CNU 35.
Par contre, nous demandons un couplage fort entre le processus d’évaluation quadriennale (quinquennale) des unités de recherche et de formation par l'AERES, dont les rapports devront nous être fournis, et l’examen du suivi de carrière des personnels. Même si cela implique que nous aurons à gérer le risque de voir les sessions de suivi de carrière devenir « thématiques », c’est là la seule manière de pouvoir replacer le déroulé d’une activité dans son contexte local (petits/grands établissements, établissement harmonieux/établissement problématique)