P O I N T D E V U E D E L A S E C T I O N 2 9 S U R L’ É VALUATION
Concernant l'évaluation récurrente des enseignants-chercheurs, la 29e section du CNU réunie en session de qualification estime:
• que la communauté qu'elle représente n'est pas clairement demandeuse d'une telle évaluation;
• que les possibilités ouvertes par le décret "statuts" (84-431), quant aux finalités et aux effets de cette évaluation "en matière indemnitaire" (Art 7-1) et sur "le tableau de service" (Art 7.III), nourrissent de vives inquiétudes en regard des nouvelles libertés des établissements et des pressions budgétaires auxquelles ils sont soumis;
• que la section nouvellement installée en l'existence de ce décret ne peut néanmoins se soustraire à la mission d'évaluation qui y est inscrite, mais doit chercher à l'exercer en répondant au mieux à ces inquiétudes, tout en optimisant le temps et l'énergie considérable qui risque d'y être consacrée.
En opposition aux possibilités "indemnitaires" et "de service" suggérées dans le décret, la section considère que l'évaluation récurrente, qui s'imposerait à tous, ne peut en aucun cas résulter en un pré-classement pour l'attribution de primes ou de décharges d'enseignement, auxquelles les évalués ne se seraient pas portés candidats.
La section considère en revanche qu'une évaluation-conseil, sous forme de courte recommandation personnelle à destination privée de l'enseignant-chercheur, pourrait être bénéfique, bien qu'absente des textes.
L'évaluation-validation de l'ensemble des activités d'un enseignant-chercheur, reconnaissant notamment son activité de recherche (Art.7.I.2), semble incontournable. En effet, une telle évaluation est déjà pratiquée par l'AERES qui distingue abusivement "produisants" et "nonproduisants" sur base de critères automatiques. La section estime que la communauté préférerait une évaluation sur dossier effectuée par le CNU au niveau national.
Votes exprimés sur ce texte:
23 Votes
pour: 21
Abstentions: 2