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2010 : lucides, les universitaires comptent sur nous !
Stéphane Tassel, secrétaire général du SNESUP-FSU
Michelle Lauton, secrétaire générale adjointe du SNESUP-FSU
L'année 2009 s'est achevée sur la volonté assumée du gouvernement d'imposer coûte que coûte ses choix. En transmettant à la veille de Noël la circulaire de cadrage « mastérisation» - rejetée quasi unanimement au CNESER - et en publiant les arrêtés « concours », il prend de front les universitaires et tente d'engager une réforme qui ne doit pas s'appliquer. Plus généralement, l'ensemble du mouvement social et ses revendications sur les salaires et l'emploi butent sur une résistance très dure du gouvernement et du patronat. En ce début d'année 2010, les motifs de mobilisation sont nombreux : les projets élyséens (retraites, collectivités territoriales, justices...) menacent les libertés, les solidarités, le service public et dévoient un peu plus la démocratie.
Dans tous les établissements, dans les conseils (CA, CS, CEVU, CTP, conseils d'UFR, d'IUFM et d'IUT...), dans les instances nationales (CNESER, CNU, CoNRS, CTPU, CTPMESR...) notre présence, dans des situations parfois difficiles, pour défendre nos collègues et le service public, engage notre responsabilité à la hauteur des mobilisations de 2009. Expliquer toujours plus, respecter les points de vue, argumenter, convaincre... chacun d'entre nous
à son niveau et dans son environnement, doit concourir à démontrer que d'autres choix sont possibles.
Lucides, les universitaires comptent sur nous !
Dans le supérieur et la recherche, il nous faut revenir aux fondements démocratiques et collégiaux, garantir les libertés scientifiques et pédagogiques, favoriser les rapprochements et coopérations (universités, grandes écoles, organismes), faire accéder à l'enseignement supérieur un plus grand nombre d'étudiants et les y faire réussir. Les états généraux y contribueront. Rendre nos propositions alternatives accessibles doit mobiliser toute la créativité des universités et de la société. Cela ne se fera ni sans luttes ni sans rapports de forces. Voilà ce qui fonde notre syndicalisme.
Nous gagnerons tous à bâtir un nouveau cadre législatif négocié avec la communauté universitaire, et à agir pour un mieux-être social pour tous.
Une très bonne année à toutes et à tous !