Mensuel n°574 d'avril 2009

Publié le : 22/04/2009

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Les fruits de la mobilisation

  • S.Tassel et M.Lauton

 Ce nouveau numéro du mensuel accorde une
large place aux fructueux travaux de notre
congrès d’orientation. Un congrès riche, alimenté
par l’actualité intense d’une mobilisation inédite
et d’une ampleur sans précédent. C’est le travail
accompli durant ces quatre dernières années par
la direction précédente qui a permis au SNESUP
de rayonner pleinement comme première organisation
syndicale de l’enseignement supérieur.

Alternant écrans de fumée, modifications à la
marge, provocations et volonté de passer en force,
le président de la République et son gouvernement
sont mis en difficulté et cherchent à donner le
change. Le retour d’un financement – certes insuffisant
et générateur de précarité – des emplois
2009 et l’annonce du gel des suppressions d’emplois
pour 2010-11 dans l’enseignement supérieur
; la restitution d’ emplois associés aux
chaires mixtes dans les organismes de recherche ;
les inflexions du projet initial de décret modifiant
le statut des enseignants-chercheurs, notamment
pour redonner la main au CNU sur promotions
et CRCT ; l’annonce du maintien pour
2010 des mêmes épreuves de concours de recrutement
des enseignants de premier et second
degré, qu’en 2009 et l’ouverture des inscriptions
en IUFM... sont autant d’accrocs à la politique
gouvernementale, tandis que l’essentiel reste à
arracher. Insuffisants certes, ils sont à mettre au
crédit de plus de deux mois d’une exceptionnelle
mobilisation, dans laquelle le SNESUP a joué tout
son rôle, tant au niveau local que national, participant
à ce mouvement d’une ampleur inédite,
s’opposant à la volonté de déstructurer en pro-fondeur le service public d’enseignement supérieur
et de recherche.
C’est le fond des orientations portées par la
loi LRU et le Pacte Recherche qui est en cause.
Pour autant notre puissante capacité à résister et
à dire « NON ! » dans la durée avec le soutien de
l’opinion, loin d’être un repli sur soi, est porteuse
des germes d’un « OUI » à même d’impulser un
nouveau cadre législatif, garant d’un service
public d’enseignement et de recherche unifié,
riche, diversifié, permettant l’accès aux études
du plus grand nombre, fondé sur la collégialité et
sur la réponse aux besoins de société.
Si le gouvernement refuse d’entendre les raisons
profondes qui maintiennent intacte notre détermination
et ne donne aucune réponse probante
portant sur le coeur de nos revendications, c’est
qu’il sait ce qu’il à perdre sur ses choix de société.
Nous le savons aussi avec tous ceux qui, dans et
par les mobilisations actuelles et à venir, les combattent
!
Nous montrerons notre détermination
par la participation massive des universitaires à
un 1er mai qui s’annonce exceptionnel !