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Chevauchant deux années universitaires, l’an 2008 touche à sa fin. A l’avalanche des contre-réformes gouvernementales toutes marquées par des volontés de régression sociale, démocratique et scientifique, les salariés – parmi eux les universitaires – et les étudiants, opposent de plus en plus une résistance déterminée. Les masques sont tombés. Sous de multiples formes, des milliers d’universitaires et de chercheurs, des milliers d’étudiants, en particulier dans les IUT, ont participé ces récentes semaines aux initiatives décidées localement en liaison avec les appels syndicaux nationaux. Difficile de classer les revendications tant elles sont solidaires : l’emploi et les salaires menacés par le budget 2009, et sa déclinaison en DGF dans les établissements, comme par le dépeçage des organismes de recherche, les statuts laminés par le décret « modulation », les contenus et l’organisation de la formation des enseignants et des concours. L’occupation de l’ANR, le 27 novembre par des précaires de la recherche, avec le SNESUP et d’autres, a contribué à rendre visibles nombre de nos revendications.
Le cap des 10 000 signatures(*) sur la pétition « respect du statut des enseignants-chercheurs » est passé. Déjà, à l’initiative des élus et présidents appuyés par le SNESUP, plusieurs dizaines de CA d’université – parfois la réunion renaissante contre la loi LRU des trois conseils – ont dénoncé ces contre-réformes et les mensonges du ministère. Les appels à concrétiser la grève administrative par la rétention des notes d’examens du premier semestre, par le blocage dans l’élaboration ou la transmission des maquettes de masters labellisés « formation des enseignants » inscrivent pour janvier et dans la durée, en convergence avec les étudiants et les autres personnels, une nouvelle phase de ces batailles. Le SNESUP avec ses forces de plus en plus nombreuses (plus de 250 adhésions depuis septembre) s’y engage sans réserve. L’élargissement de l’engagement des collègues sur ces revendications construit les conditions de succès d’une grève durable.
Dans toute l’Europe, face aux même choix politiques qui minent les services publics, cassent le tissu universitaire et creusent les inégalités scientifiques et sociales, les résistances s’affichent massives. Italie et France, Grèce paralysée par un mouvement puisant qui dénonce aussi des violences policières, Espagne avec des universités occupées..., le plan « Erasmus » des luttes a plus de succès que l’original. C’est un signe heureux pour entrer en 2009.
Je le souhaite à tous nos lecteurs.
(*) http://recherche-enseignement-supérieur.fr
Partant – il y a quelque dix ans – d’une situation française assez spécifique dans le monde avec de véritables formations secondaires technologiques et professionnelles – tant industrielles que « tertiaires » et « agricoles » – certes méconnues et méprisées par l’élite politique, économique et administrative, mais très fortes, deux mutations jamais proclamées ni débattues publiquement les ont successivement affectées :
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Éditorial :
V. Pécresse démasquée et désavouée
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Mensuel 570 de décembre 2008
Publié le : 01/01/2009