Ce 13 juillet, jour de la présentation au conseil des ministres du projet de réforme des retraites, à l'appel des organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA des rassemblements se sont tenus sur tout le territoire, devant les préfectures, pour condamner le passage en force du gouvernement.
A Paris, sous les fenêtres du ministère du travail comme dans les départements, sous le soleil de juillet, pendant que de nombreux salariés sont sur leurs lieux de vacances, des manifestants ont montré leur volonté de maintenir la pression sur le gouvernement et ont dénoncé un projet brutal et injuste (dépôts de pétitions à Marseille, pique nique musical à Bordeaux, « garden party » à Dijon, rassemblement festif à Lille Orléans et Toulouse, audience avec le préfet à Toulon, rassemblement à Metz Poitiers et Strasbourg,...)
Devant les provocations et le cynisme du Président de la République, qui rejette la contestation montante au sein de la population de la même manière qu'il évacue les puissantes mobilisations de 2009, il nous faut opposer une résistante de haut niveau et faire reculer le gouvernement. La suppression de la « garden party » du 14 juillet à l'Elysée, ne répondra pas aux attentes de la population à qui ont fait porter la responsabilité d'une situation de crise dont elle n'est que la victime.
Pendant toute la période estivale, le SNESUP -toujours vigilant- appelle la communauté universitaire à exprimer son rejet de ce projet législatif. Le SNESUP appelle à construire, dès la rentrée, le 7 septembre, de puissantes mobilisations. Nous pouvons gagner, nous devons gagner !
Pendant plus d'une heure, le président de la république n'a eu de cesse de nier la réalité que vit la population. Restant sur le registre de la propagande, multipliant les contre-vérités et les déclarations incantatoires, il s'est appliqué à défendre son bilan. Sans contradicteur, Nicolas Sarkozy a pu réaffirmer sa volonté de passer en force sur la réforme des retraites semblant inflexible face aux mobilisations et soutenant qu'il n'existe aucune alternative au projet que son ministre du travail présentera en conseil des ministres : la prolongation de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite pour tous, le report de 65 à 67 ans pour ne pas subir de décote, l'allongement de la durée d'assurance pour une pension complète portée à 166 trimestres. N. Sarkozy n'envisage la pénibilité que sous l'angle réducteur de l'invalidité et ne prévoit aucune disposition concernant les carrières structurellement courtes dont celles de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Le président de la République refuse de répondre à la population et d'aborder la question d'une autre répartition des richesses, défendant au contraire le bouclier fiscal. Qu'il s'agisse de la crise économique et sociale, de la réduction de la dette publique ou de la réforme des retraites, il veut faire payer à la population et aux salariés le prix d'une situation dont ils ne sont nullement responsables. Vantant le mérite de son plan de rigueur et la suppression d'un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite, enjoignant les collectivités territoriales d'en faire autant, avec cynisme, le président de la République fragilise l'ensemble des fonctions publiques. Il néglige de dire que sous la pression des manifestations à l'appel des syndicats, le gouvernement a dû consentir un court délai pour que les parents de trois enfants puissent bénéficier des dispositions propres à la fonction publique.
Qui pourrait attacher du crédit aux arguments faisant du projet gouvernemental de réforme des retraites l'unique méthode pour sauvegarder notre système par répartition, lorsque son instigateur va jusqu'à oublier et nier la mobilisation dans l'enseignement supérieur et la recherche de 2009. Alors que le mépris du discours de N. Sarkozy, lors du lancement de la « Stratégie Nationale de Recherche et d'Innovation » le 22 janvier 2009, avait contribué à déclencher la plus grande mobilisation de ces cinq dernières décennies dans tous les établissements d'enseignement supérieur et les organismes de recherche. De ce point de vue, le Président de la République se livre ici à une mystification dont d'ampleur est inégalée. En mettant en avant le soit disant effort financier en faveur de la recherche, il escamote la dette publique créée pour abonder en capital via le grand emprunt des Fondations aux rendements incertains.
Devant cette arrogance, le SNESUP-FSU et le SNCS-FSU appellent la communauté universitaire et scientifique à se mobiliser largement pour le rejet massif du projet gouvernemental contre les retraites :
Syndicat National de l'Enseignement
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13 JUILLET : DES RASSEMBLEMENTS RESOLUS
Intervention télévisée de N. Sarkozy : Leçon de mystification
Communiqué du SNESUP-FSU et du SNCS-FSU
Supérieur 78, rue du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610
Fax : 0142462656 Courriel :[email protected] Site web : www.snesup.fr
diffusée sans réserves dans les départements d'enseignement et
laboratoires, comme les lettres flash à venir, de façon à maintenir le
lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour
nous faire entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique,
diffusion papier, … pour faire part de vos d'observations à: [email protected]
Lettre Flash n°74 13 juillet, des rassemblements résolus
Publié le : 13/07/2010