Lettre Flash n°65 à télécharger ( 131.93 kb)
Monsieur le Ministre,
Les propos que vous avez tenus concernant la formation des enseignants et les IUFM sont indignes d'un ministre de la République.
Ils sont indignes car ils traduisent une grave méconnaissance de la réalité au sein du monde éducatif. Actuellement, les apprentis professeurs ont, avant et après le concours, des stages d'observation, en pratique accompagnée et en responsabilité. Après le concours, les professeurs des écoles (PE) comme les professeurs des lycées et collèges (PLC) ont, selon des modalités différentes entre les deux corps, un stage en responsabilité. C'est donc une contre-vérité de dire qu'ils sont dans un "simulateur de vol". Au contraire, ils volent de leurs propres ailes. Mais ils ont été, pour nombre d'entre eux, "lâchés" aux commandes d'une classe qu'après des stages de pratique accompagnée, en co-pilotage. Le SNESUP, la FSU et bien d'autres, ont demandé que cette prise en responsabilité progressive de la conduite d'une classe se fasse après des stages d'observation et de pratique accompagnée et se retrouve dans toute réforme de la formation des enseignants. Dans l'état actuel de vos propositions, ces conditions sont absentes de votre projet de réforme.
De plus, au cours de la même émission de radio du 11 février, vous avez qualifié de discussions "sibyllines" les réflexions que mènent les universitaires dans les UFR et les IUFM, pour construire les maquettes de master. C'est un affront au travail fait dans des conditions de précipitation que vous tentez de leur imposer à la hussarde. Vos propos affichent un mépris pour les universitaires sans précédent dans l'histoire récente de notre République. Cet anti intellectualisme rappelle les pires heures de l'histoire de France. L'immense majorité des collègues qui contribuent à la formation des futurs enseignants dans les universités, la quasi totalité des conseils des universités, et, depuis plusieurs jours, des dizaines de milliers d'universitaires et d'étudiants dans la grève, et dans les manifestations contestent vos dispositifs. La CPU s'associe maintenant à cette exigence. Aujourd'hui les spectaculaires opérations de "non remontée" des maquettes des masters liés à la formation des enseignants attestent de notre détermination.
Nous sommes, vous le savez, contre le statu quo, mais c'est parce nous pensons que la qualité de la formation des enseignants est décisive pour la réussite scolaire et l'éducation des jeunes de notre pays que nous voulons une réforme cohérente et sérieusement pensée. C'est pourquoi nous vous demandons solennellement de retirer le dispositif actuellement si mal engagé et de négocier.
A la date où nous vous écrivons, nous vous demandons de maintenir les concours PE et PLC en 2010 dans leur format actuel avec des postes ouverts en nombre requis et que de nouveaux concours, réellement discutés dans leur temporalité et leur contenu, ne soient mis en place qu'en 2011. C'est à ces conditions que les parcours de master préparant aux concours pourront être mis en cohérence avec ceux-ci et, partant, pourront être pleinement efficaces. Tous les éléments de formation, de préparation aux concours et de concours, sont pour nous absolument liés aux statuts des futurs enseignants, à leur période de stage rémunéré, aux missions spécifiques des IUFM (composantes des universités) et de leurs personnels.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de notre considération.
Jean FABBRI, Secrétaire Général
VENDREDI 13 FEVRIER : CEREMONIES NATIONALES DE NON REMISE DES MAQUETTES DE MASTERS
Syndicat National de l'Enseignement Supérieur 78, rue
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués, peut être diffusée sans réserves dansLETTRE OUVERTE A XAVIER DARCOS
Paris, le 13 février 2009
Les mobilisations, relayées par les élus SNESUP, conduisent presque partout à des votes des CA ou Congrès contre la remontée des maquettes de masters à : Besançon, Bordeaux 1, 2 et 3, 4, Brest, Caen, Dijon, Grenoble 3, Le Havre, Le Mans, Lille 1, Littoral, Marne-la-Vallée, Montpellier 2, Montpellier 3, Nantes, Nîmes, Paris 3, Paris 4, Paris 8, Paris 12, Paris 13, Pau, Rennes 2, Toulon, Toulouse 1, Toulouse 2, Tours...
Votes de CEVU : Artois ; Grenoble 1 ; Grenoble 2 (le CA est revenu sur la décision du CEVU à l'aide de deux procurations d'élus socialistes utilisées par l'administration) ; Limoges ; Orléans ; Paris 11 (non confirmé par CA)
CA ou CEVU bloqués Angers, Bordeaux IV, Metz, Nancy 1, Nancy 2, Poitiers : pas de remontée de maquettes
Clermont 2 : la présidente de l'université a renoncé à faire siéger le CA.
Aix 1, 2 et 3 : Blocage par les présidents et les 3 conseils.
Seules seraient susceptibles de transmettre au ministère des dossiers complets : Amiens, Grenoble 1 et 2, Reims, Versailles-St- Quentin (sur les 83 universités !).
DEVANT LES RECTORATS ET LE MINISTERE A PARIS (rendez-vous 15 h, 21, rue Descartes)
Venez avec vos maquettes (bateaux, Parthénon attendus), vos cartons remplis de non maquettes,
vos cœurs en carton, etc. Les troupes de théâtre ou chorales sont bienvenues.
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656
Courriel : [email protected]
Site web : www.snesup.fr
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
… pour faire part de vos d'observations
à : [email protected]
Lettre Flash n°65 : Lettre ouverte à X. Darcos
Publié le : 15/02/2009