Lettre Flash n°6 : la contestation gagne du terrain

Publié le : 24/09/2010


 

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LA CONTESTATION GAGNE DU TERRAIN

Les mobilisations de ce jeudi 23 septembre, en progression par rapport à la journée du 7 septembre, ont dépassé tous les niveaux atteints à cette période de l'année. Dans l'unité, les manifestants, salariés du privé, dans toute la diversité des entreprises, de la fonction publique, retraités, jeunes..., ont exprimé leur colère de voir voler en éclats leur système de retraites. Les foyers de contestation, le nombre de manifestations sur le territoire se multiplient. En conscience, la population a déjoué les stratégies de diversion et n'a pas été dupe des contre-feux gouvernementaux. Elle rejette une réforme des retraites injuste qui entend lui faire endosser le lourd tribut concédé par le gouvernement aux marchés financiers et qui étranglerait les foyers les plus fragiles.
Les enseignants-chercheurs, les enseignants du supérieur, les chercheurs, autour des drapeaux du SNESUP et de l'Intersyndicale Enseignement Supérieur-Recherche, dans les cortèges, sont descendus dans la rue en grand nombre. Le cortège parisien, derrière le ballon de l'Intersyndicale et les banderoles des universités, voit son effectif doubler (7000 personnes) depuis la mobilisation du 7. C'est un tournant dans la mobilisation dans l'enseignement supérieur et la recherche, dans la prise de conscience que le projet régressif du gouvernement n'épargnera personne. A cela s'ajoute la participation importante des étudiants, de la jeunesse, partout sur le territoire. Avec l'ensemble des salariés et les personnels de la fonction publique -particulièrement touchée par une réforme qui vise à accélérer la réduction des déficits publics-, ils récusent un projet de loi de réforme des retraites inique. Aggravé sur certains points, ce texte de loi amendé à l'assemblée nationale est accablant pour la fonction publique (augmentation des retenues sur pension, restriction du minimum garanti, extinction des avantages familiaux pour les parents de trois enfants, situation des polypensionnés...).
Bâillonner l'opposition et faire voter le projet de loi à l'assemblée nationale n'aura pas suffi à éteindre le feu d'une profonde contestation populaire. Le SNESUP, avec la FSU, exige du gouvernement qu'il entende ce rejet massif qui à chaque étape de la mobilisation unitaire s'élargit et tend à se généraliser. Le gouvernement doit retirer son projet et ouvrir de réelles négociations. Le SNESUP appelle à des suites d'ampleur, nécessairement avant les débats au Sénat, et contribuera à la poursuite et à l'élargissement du mouvement de grève et de manifestations.
Paris, le 23 septembre 2010

 

 

Communiqué commun : CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA

Les organisations syndicales considèrent que la journée nationale d'action du 23 septembre 2010 est un franc succès. Les salariés du public et du privé, en participant massivement à cette 2ème journée de grèves et de manifestations du mois de septembre, ont réaffirmé leur détermination à ne pas accepter une réforme injuste et inefficace.

La journée d'hier a été marquée par l'engagement de nouveaux salariés du privé, notamment des PME mais aussi par la présence de plus de jeunes et de femmes. Cette vaste mobilisation s'accompagne d'un large soutien de la population qui refuse le report de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans ainsi que celui de 65 à 67 ans pour toucher une retraite à taux plein. Quoi qu'en dise le Gouvernement, la démobilisation suite au vote à l'Assemblée nationale, n'a pas eu lieu.

C'est bien l'exigence d'un véritable débat et l'examen d'autres alternatives au projet de loi qui s'expriment plus fortement.
Les organisations syndicales mettent en garde le Gouvernement sur les conséquences que provoquerait l'ignorance de la colère qui s'exprime profondément.

Les organisations syndicales réaffirment leur totale détermination. Elles confirment les termes de leur lettre ouverte unitaire au Président de la République et aux parlementaires, notamment : « le vote de ce projet dans sa logique actuelle n'est pas d'actualité ».

Elles invitent leurs organisations à poursuivre ensemble, à tous les niveaux, la mobilisation unitaire par des initiatives dans les territoires et les entreprises en interpellant les sénateurs et en utilisant (pétitions, tracts...) très largement cette lettre ouverte.

Sachant que le texte de loi sera à l'examen du Sénat à partir du 5 octobre et que la procédure parlementaire pourrait se poursuivre jusqu'au 20 octobre, elles décident :

  • D'une grande journée de rassemblements et de manifestations dans le pays le samedi 2 octobre pour conforter la mobilisation et permettre l'engagement de nouveaux salariés dans l'action.
  • De faire du mardi 12 octobre une nouvelle journée massive de grèves et de manifestations pendant le débat au Sénat. Cette journée trouvera toute sa place pour amplifier la mobilisation dans le cas où les parlementaires ne prendraient pas en compte ce qui s'est exprimé dans l'action et si le Gouvernement restait intransigeant. Le Gouvernement porterait l'entière responsabilité des suites que les salariés et leurs organisations entendront donner au 12 octobre.

Plusieurs organisations participeront à la journée de manifestation européenne du 29 septembre pour s'opposer aux plans de rigueur en Europe. Elle donnera l'occasion à des milliers de salariés français de porter leurs revendications, notamment sur la retraite, à Bruxelles et partout en France.

Les organisations syndicales se reverront le 4 octobre et analyseront la situation.

Paris, le 24 septembre 2010

 

Syndicat National de l'Enseignement
Supérieur 78, rue du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610
Fax : 0142462656 Courriel :[email protected] Site web : www.snesup.fr

Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués, peut être
diffusée sans réserves dans les départements d'enseignement et
laboratoires, comme les lettres flash à venir, de façon à maintenir le
lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour
nous faire entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique,
diffusion papier, … pour faire part de vos d'observations à: [email protected]