Lettre Flash n°31 à télécharger ( 278 kb)
Ce vendredi 16 octobre, les mobilisations initiées par l'intersyndicale et « Sciences en Marche » ont bénéficié d'une large couverture médiatique. La manifestation parisienne a réuni 4000 étudiants et personnels entre Jussieu et Bercy. Le Snesup-FSU et la délégation de l'intersyndicale ont ensuite été reçus par François Adam, directeur du cabinet du secrétaire d'État en charge du budget, Christian Eckert, et par Jean-Baptiste Prévost, le conseiller social du secrétaire d'État Thierry Mandon et de la ministre Najat Vallaud Belkacem. Après avoir écouté les revendications de la délégation, leur seule réponse a été de rappeler le non prélèvement de 100 M€ dans les fonds de roulement des opérateurs et l'arbitrage budgétaire pour une augmentation de 65 M€ du budget de l'ESR - montant qui correspond à la potentielle création de 1000 postes et qui se substitue à la fin de l'opération de désamiantage de Jussieu. Le budget global reste donc identique à celui de 2015, engendrant une baisse de 2,5% de la part de l'ESR dans le PIB du pays (-641 M€)1. Le conseiller du secrétaire d'État au budget renvoie à l'initiative des parlementaires la possibilité d'affecter d'autres financements lors des débats à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
Pour faire face à l'augmentation des effectifs et au sous-encadrement, résorber la précarité, redonner des financements pérennes pour la recherche, augmenter les bourses des étudiants, les contrats doctoraux, et nos salaires, c'est un budget en progression de 3,5 Md€ qu'il nous faut obtenir.
Face à cette fin de non-recevoir, c'est vers les parlementaires qu'il nous faut maintenant nous retourner, tout en maintenant notre pression sur le ministère des finances et le MENESR. « Mobilisons-nous pour #occupyBercy », c'est ce que demandera le SNESUP-FSU lors de la prochaine réunion de l'intersyndicale.
Sans une augmentation du budget 2016 d'1 Md€ par rapport à celui de 2015, les mesures d'austérité déjà mises en œuvre dans nos établissements vont encore s'amplifier.
Pour atteindre les 3 % du PIB préconisés par le rapport de la Stratégie nationale pour l'enseignement supérieur (StraNES) et l'Union européenne, le budget de la MIRES doit passer de 25 à 60 Md€ en 10 ans, soit 3,5 Md€/an.
Nos demandes sont légitimes. Elles visent à augmenter le niveau de qualification de notre jeunesse et construire de nouvelles connaissances pour faire face aux défis écologiques, sociaux, culturels et économiques du XXIe siècle. Mais face à ce gouvernement, seule une mobilisation importante de la communauté universitaire pourra arracher les financements nécessaires à la réalisation de ces objectifs !
En 2016 comme en 2015, faudra-t-il choisir entre les emplois ou le chauffage ?
Ce montant permettrait :
Mais cela ne permettra pas :
Lettre Flash n°31 : En 2016 comme en 2015, faudra-t-il choisir entre les emplois ou le chauffage ?
Publié le : 21/10/2015