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En gelant le point d'indice des fonctionnaires pour la 5e année consécutive, le premier ministre contredit dans les faits la reconnaissance énoncée lors du discours de politique générale à l'assemblée nationale, de «l'engagement et le sens du service public » des 5 millions d'agents de la fonction publique.
Avec le gel des prestations sociales, la mise en cause de la politique de santé, les attaques contre le service public hospitalier, il accélère la remise en cause du modèle social français.
En faisant porter sur les seuls salariés et retraités le déficit creusé par une politique fiscale entièrement au service de la finance, il aggrave encore, avec près de 50 Mds€ d'économies supplémentaires, une politique qui prive les populations les plus précaires des prestations sociales et des services publics indispensables pour leur garantir des conditions d'existence décentes.
En enfonçant le pays dans l'austérité, les choix gouvernementaux ne peuvent qu'accentuer la spirale de la régression économique de notre pays. La réponse aux besoins sociaux et environnementaux demande au contraire une relance forte de l'activité des services publics notamment dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR).
Rendre les métiers de l'ESR plus attractifs et combattre le déficit croissant de l'emploi scientifique sont une nécessité.
Respecter la démocratie et la collégialité universitaires et rendre aux personnels la pleine maîtrise des coopérations scientifiques et pédagogiques les plus appropriées aux spécificités de leurs établissements, constituent une urgence.
Le SNESUP-FSU appelle ses syndiqués, tous les personnels et les étudiants, à assurer la réussite de cette journée pour la défense de la fonction publique et de ses agents, contre la précarité, pour obtenir un plan pluriannuel d'emplois de fonctionnaires et une revalorisation des salaires et des carrières.
1 Presse-et-documentation?aid=6973&ptid=5
3 JUIN : MANIFESTATION NATIONALE UNITAIRE DES RETRAITÉS
Appel de la CA du 13 mai 2014
Le SNESUP-FSU rappelle qu'une telle relance ne pourra pas se faire sans changements décisifs dans la politique d'ESR.
Cela suppose, comme le SNESUP-FSU l'a rappelé dans son mémorandum1 :
Cela suppose un mécanisme tout autre que celui des regroupements imposés par la loi ESR de juillet 2013, qui préparent des établissements à « dimension mondiale » et d'autres « de taille régionale », sur le modèle d'un ESR à deux vitesses. Ces regroupements s'intègrent dans une logique territoriale qui limite, quand elle ne le détourne pas, le développement des connaissances et de leur diffusion à des champs étroitement liés à des intérêts locaux. Menés dans la précipitation et de manière autoritaire, notamment via des circulaires, des directives ministérielles et des chantages sur les moyens financiers, ces regroupements ne sont respectueux ni de la diversité et de l'histoire des établissements, ni des missions de service public de l'ESR. Les pressions ministérielles pour imposer des regroupements doivent cesser. Face à un calendrier intenable, le SNESUP-FSU demande un moratoire.
Dans ce contexte, la journée d'action et de grève unitaire du 15 mai doit être un moment fort dans les universités et les organismes.
Appel adopté par 18 pour - 1 contre - 1 absention
La Commission Administrative du SNESUP appelle les enseignants retraités du supérieur, et plus particulièrement ceux de la région parisienne, à participer à la manifestation nationale du 3 juin organisée par la CGT, FO, la FSU, la CFTC, Solidaires et la FGR.
Lettre Flash n°30 : Appel de la CA du 13 mai 2014
Publié le : 14/05/2014