Lettre Flash n°29 : 15 Mai dans la Fonction Publique : une mobilisation essentielle !

Publié le : 12/05/2014

  

 Lettre Flash n°29 à télécharger (Adobe Acrobat 285.23 kb)

 15 Mai dans la Fonction Publique : une mobilisation essentielle !

Alors que le gouvernement rejette toute revendication en matière de salaires et d'emplois publics, et qu'il programme même d'aggraver sa politique d'austérité salariale en maintenant le gel du point d'indice jusqu'en 2017, la quasi-totalité des organisations syndicales de fonctionnaires (CFDT - CFTC - CGT - FA-FP - FSU - SOLIDAIRES - UNSA) appellent à se mobiliser massivement, notamment par la grève, et à participer aux rassemblements et manifestations organisés le 15 mai.

L'enseignement supérieur et la recherche sont loin d'être épargnés !

En matière de salaires et de pouvoir d'achat, la situation est considérablement dégradée, comme l'illustrent les graphes ci-dessous : même dans le cas d'un enseignant-chercheur « mieux loti » que la moyenne, puisque devenu PR2 puis PR1, la progression de carrière suffit tout juste à doubler son pouvoir d'achat en 30 ans ; le MCF bloqué dans sa carrière sans atteindre la hors classe voit lui, son pouvoir d'achat augmenter de 50 % à peine puis décroître ! Quant au salaire d'embauche d'un MCF, en termes de pouvoir d'achat et en comparaison du SMIC (pourtant très insuffisant pour vivre décemment), il a connu une dégradation catastrophique en 30 ans.

Ces conditions salariales très dégradées s'ajoutent à une situation plus qu'alarmante de déficit grandissant d'emplois offerts dans l'enseignement supérieur et la recherche (ESR) dans notre pays. Ainsi, le nombre de postes d'enseignants-chercheurs publiés sur le serveur Galaxie du ministère est passé de 3533 en 2009 à 2549 en 2013 (probablement moins de 2300 en 2014). Le rapport du Conseil scientifique du CNRS sur le financement de la recherche et l'emploi scientifique en France1, fait état d'une diminution de 806 emplois permanents, dont 462 chercheurs, au CNRS entre 2002 et 2012. Dans le même temps, la précarité explose : selon les chiffres du ministère lui-même, le taux de non titulaires atteint 35,4 % dans l'enseignement supérieur, soit presque 70 000 emplois.
L'austérité à l'œuvre dans l'ESR depuis de nombreuses années est le résultat de choix gouvernementaux, qui donnent la priorité au développement de la finance au détriment de tout autre investissement.

Face à cette situation catastrophique pour l'enseignement supérieur et la recherche,
le SNESUP-FSU appelle les personnels à se mettre en grève et à manifester le 15 mai pour

  • une revalorisation immédiate du point d'indice,
  • la refonte de la grille pour une meilleure reconnaissance des qualifications,
  • l'intégration d'une large partie des primes dans le traitement indiciaire,
  • la résorption de la précarité et les créations d'emplois dont l'ESR a le plus urgent besoin.


1. http://www.cnrs.fr/comitenational/doc/recommandations/2014/cs_Financement_de_la_recherche_et_de_l_emploi_analyse_chiffree_du_CS_du_CNRS.pdf