Lettre Flash n°24 : Formation des maîtres : obtenir dès maintenant des avancées aux niveaux académiques et national !

Publié le : 04/03/2014

   

 La Lettre Flash n°24 à télécharger (Adobe Acrobat 87.56 kb)

 

 Formation des maîtres :

obtenir dès maintenant des avancées aux niveaux académiques et national !

Étudiants et personnels : des revendications qui convergent

Les revendications des étudiants et formateurs se centrent autour des conditions et des contenus de formation. Ainsi, les étudiants questionnent la place du concours, car elle crée aujourd'hui des contraintes multiples en M1 (préparer un concours et valider son année universitaire) et demain en M2 (se professionnaliser tout en enseignant à mi-temps, et valider son année de master), contraintes qui leur paraissent inconciliables et impossibles à tenir. Ils souhaitent que le volume du stage en responsabilité pour les futurs stagiaires, qui devront en même temps valider leur M2, soit réduit. Selon eux, l'organisation des stages en M1 et M2 doit d'ailleurs être revue, afin qu'ils constituent de véritables occasions de formation progressive et intégrée. Toujours dans cette optique, ils revendiquent une formation pour les tuteurs en établissement : si enseigner est un métier qui s'apprend, former de futurs enseignants ne saurait pas plus relever de l'improvisation. Ils souhaitent également que soit permis aux étudiants reçus au M1 et collés au concours, d'accéder au M2 dans des parcours aménagés leur permettant de préparer le concours.
Ces revendications, qui concernent la question spécifique de la formation initiale des enseignants, apportent aussi un éclairage sur la situation générale de l'Université : des moyens doivent être abondés et pérennisés, pour que les enseignements prévus soient effectivement assurés, et dans de bonnes conditions (pas de cours annulés, de bibliothèque fermée, de TD assurés en CM, etc.). Elles s'opposent aussi à la fermeture de sites de formation.
Ces mobilisations nous concernent donc très directement. Elles invitent les personnels à prendre toute leur place, pour défendre leurs conditions de travail, de formation, et faire avancer leur projet éducatif.

Avec notre soutien, des avancées sont possibles pour la rentrée prochaine

Les mobilisations étudiantes, qui ont commencé avant les vacances dans plusieurs ESPÉ, ont ouvert un front de lutte qu'il nous semble urgent d'investir ; le danger est en effet grand que leurs actions ne s'éteignent avec l'approche des écrits. Ne les laissons pas seuls ! Ces revendications peuvent et doivent aboutir !
Le gouvernement vient de fixer le temps de service exigé des futurs stagiaires : un mi-temps devant élèves pour les lauréats du concours 2004, un plein temps pour les contractuels admissibles. Mais il n'est pas trop tard pour obtenir que ces derniers soient tous affectés sur un tiers-temps devant élèves l'an prochain et que seules soient éventuellement adaptées les modalités de leur formation, en fonction des concours d'origine et/ou de leur expérience professionnelle antérieure.
Nous pouvons encore obtenir que les reçus-collés (reçus au M1 et collés au concours) soient admis en M2 et que des parcours spécifiques soient aménagés pour eux.
En outre, il n'est pas acceptable que des étudiants se retrouvent contraints d'abandonner parce qu'il leur faut financer une année d'étude supplémentaire. Certains de ces étudiants pourraient être pré-recrutés (le budget des EAP non utilisé le permet).
Nous pouvons obtenir que des moyens suffisants et fléchés soient alloués aux ESPÉ, en même temps que la fin des gels de postes d'enseignants et BIATSS.
Enfin, il faut porter le fer sur la prise en charge par l'employeur des frais d'inscription des stagiaires à l'université qui devront valider un M2 à l'ESPÉ pendant leur année de stage de fonctionnaire.

L'observatoire de la FSU et la pétition nationale

La FSU a mis en place, depuis décembre, un site (http://observatoire-fde.fsu.fr//), où personnels et étudiants peuvent déposer témoignages et remarques, permettant de dessiner une carte de France de la formation des enseignants, et des problèmes de mise en place de la réforme Peillon. Il est important que tous les formateurs s'emparent de cet outil ; nous les invitons à envoyer leurs témoignages à [email protected]
Une pétition nationale, reprenant nos revendications, est en ligne sur le site de la FSU ( http://petitions.fsu.fr/?p=4 ). C'est une première action de mobilisation, faisant suite au mouvement organisé le 4 février par les étudiants du Mans, de Bordeaux et de Poitiers. Signez et faites signer cette pétition dans vos établissements (les collectes de signatures sous forme papier sont à envoyer au SNESUP, 78 rue du faubourg Saint Denis 75010 Paris)
Les écrits des concours peuvent également offrir, dans chaque académie, conjointement avec le SNES, le SNUIPP et le SNUEP, des occasions pour distribuer des informations aux étudiants.
Mobilisons l'ensemble des personnels des universités (ESPE et UFR) pour soutenir le mouvement étudiant aux niveaux académiques et obtenir au plus vite la satisfaction de ces revendications !
Continuons à porter au niveau national l'ensemble de nos revendications (pré-recrutements, place du concours, contenus de formations, équipes pluricatégorielles stables...).
Nous appelons aussi les collègues, militant.es et élu.es FSU dans les instances (CEVU et CA d'université ou de COMUE, selon les cas) à être vigilants sur toutes les questions relatives aux ESPE (en particulier, la révision des maquettes, l'aménagement de l'année de M2, etc.) et à travailler de concert avec les élu.es et militant.es FSU dans les ESPÉ.