Par un courrier de Patrick Hetzel - Directeur général pour l'Enseignement Supérieur et l'Insertion Professionnelle - daté du 21 avril 2009 et adressé à l'ensemble des présidents d'universités, le ministère tente une nouvelle fois de faire pression sur la communauté universitaire mobilisée en instrumentalisant la question de la validation de l'année universitaire. En demandant un respect rigoureux des modalités de contrôle des connaissances communiquées aux étudiants à la rentrée 2008 et en enjoignant les universités à exercer intégralement les obligations qui s'attachent à la délivrance des diplômes, il confirme le divorce avec la communauté universitaire en lui transmettant des consignes rigides. Il nie ainsi les efforts déjà entrepris dans nombre d'établissements pour aménager le semestre.
Les enseignants ne souhaitent pas pénaliser les étudiants. Une fois ses revendications entendues, la communauté universitaire dans son ensemble mettra tout en œuvre pour permettre la validation des diplômes. Dans de précédents conflits, elle a montré qu'elle savait trouver les moyens de le faire en fonction de la situation spécifique de chaque établissement: cours en ligne, rattrapage d'enseignements, modification du calendrier universitaire, aménagement du programme des évaluations en fonction des enseignements dispensés, etc. C'est au CEVU de chaque université de débattre de ces questions, de voter des dispositions permettant la validation de l'année universitaire et assurant la qualité du diplôme.
En voulant passer en force sur le décret statutaire des enseignants-chercheurs et sur l'habilitation des maquettes de master « métiers de l'enseignement » et en refusant de répondre sur le fond aux revendications très majoritairement portées par les personnels et étudiants depuis bientôt trois mois d'une mobilisation sans précédent, en continuant de mettre de l'huile sur le feu, c'est le gouvernement qui porte l'entière responsabilité des difficultés rencontrées et de la mise en péril de la validation du semestre.
La balle est dans le camp du gouvernement !
Les organisations syndicales et associations de l'enseignement supérieur et de la recherche réunies le 22 avril dénoncent le passage en force du projet de décret sur les enseignants chercheurs, qui a été validé ce matin en conseil des ministres, contre l'avis de l'écrasante majorité de la communauté universitaire en lutte depuis de nombreuses semaines. L'annonce par le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche de la publication d'une circulaire d'accompagnement, procédure inusitée, montre que ce projet - et notamment la modulation des services qui en est le cœur - n'est pas clair. Contrairement à ce qu'affirmaient ce matin le Premier Ministre à France Inter ou Valérie Pécresse dans sa lettre aux Présidents d'Université du 17 Avril, c'est l'ensemble des réformes en cours qui est contesté. Le vrai report de la réforme de la formation des enseignants n'est pas encore gagné, puisque les lauréats du concours 2010 ne seraient pas tous fonctionnaires stagiaires à l'issue du concours. Comment prétendre remettre à plat la formation des enseignants en restant dans un calendrier précipité (tout devrait être réglé à la mi-juillet), tout en voulant entériner la mise en place de quelques masters « métiers de l'enseignement » (dont plusieurs issus des établissements de l'enseignement privé), et sans avoir réglé les questions de méthodes (articulation commission Marois-Filâtre, groupes de travail)? Les organisations syndicales et associations de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche demandent pour l'année 2009-2010 le maintien des formations existantes (pas d'inscription en master pour s'inscrire aux concours) et des statuts des lauréats des concours.
La communauté universitaire saura montrer qu'elle entend résister à ces réformes. La mobilisation se poursuit d'ores et déjà dans nombre d'universités rentrées des vacances de printemps.
Les organisations syndicales sous-signées appellent les personnels et les étudiants à participer nombreux aux initiatives du 28 avril et aux manifestations organisées le 1er mai par toutes les confédérations syndicales dans l'ensemble du pays.
FSU : (SNESUP - SNCS - SNASUB - SNETAP - SNEP)
Les activités du contre-sommet auront lieu au campus « Solbosch » de l'Université libre de Bruxelles (métro ligne 5, arrêt Delta).
Syndicat
Cette
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FAIRE ÉCHOUER LE PASSAGE EN FORCE !
Communiqué intersyndical du 22 avril 2009
CGT : (SNTRS) ; Solidaires (Sud Education - Sud Recherche EPST) ; SLR ; SLU
Contre sommet de Bruxelles-Louvain à partir du 25 avril sur le processus de Bologne
(http://www.vagueeuropeenne.fr/Programme-du-contre-sommet)- Le SNESUP y sera présent.
Manifestations les 28 et 29 avril à Leuven et Louvain la neuve.
Sur le site du SNESUP (http://www.snesup.fr) :
National de l'Enseignement Supérieur 78, rue du faubourg saint-denis
75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax : 0142462656 Courriel :[email protected] Site web : www.snesup.fr
lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués, peut être diffusée
sans réserves dans les départements d'enseignement et laboratoires,
comme les lettres flash à venir, de façon à maintenir le lien fort
entre la communauté scientifique et les représentants syndicaux
présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion
papier, … pour faire part de vos d'observations à : [email protected]
Lettre Flash n°109 : refusons le passage en force
Publié le : 24/04/2009