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par Stéphane TASSEL, secrétaire général du SNESUP-FSU
Le suspense est à son comble, à l'heure où s'écrivent ces quelques lignes. Qui, dans le jeu de chaises musicales ministérielles aura la tâche de... conduire la charge contre notre modèle social. Réunis autour de Nicolas Sarkozy dans un cénacle sur-médiatisé, les prétendants, en concurrence pour le poste de premier ministre, ont donné un spectacle consternant. Pour la déferlante de manifestants qui, depuis six mois, défilent partout en France pour défendre notre système de retraite, ce tableau est en totale dissonance avec la capacité de résistance, la libération des esprits et le regain de solidarité, éveillés par cette mobilisation aux multiples ressorts.
Engagés à un haut niveau dans les manifestations, avec le renfort des jeunes, les personnels du supérieur et de la recherche, dont les études ne sont pas
La saignée pour tous, au gouvernement le choix des perfusés... désignant une minorité comme seule digne d'estime. Cette sélection instille chez les enseignants-chercheurs, fragilisés par les pressions locales, un sentiment de culpabilité injustifié.
Cette actualité dense rythme notre activité combative et ce nouveau numéro du mensuel « Le snesup ».
Une actualité dense et combative ...
prises en compte dans le calcul des retraites, doivent faire face à un projet sans précédent de restructuration du tissu universitaire. Sous la pression des appels d'offres liés aux investissements qui n'ont d'avenir que le nom, la concurrence fait rage. Contraints de se regrouper sous des formes hétérogènes (grands établissements, universités fusionnées, PRES « renforcés »...), les candidats à d'hypothétiques subsides vont devoir faire la preuve de nouveaux reculs démocratiques. Sous couvert d'excellence, à ce jeu de dés pipés il n'y aura que peu d'élus, beaucoup de déçus, au détriment de la science, de la société et de la démocratie.
À un mois du renouvellement du bureau de la CPU, on mesure les effets de l'abandon du service public, aggravés par la concurrence et l'autonomie financière résultant de la loi LRU. L'allongement de la durée de contractualisation des établissements, si elle peut réduire la paperasse envahissante, n'envisage aucun dispositif pour mesurer globalement les évolutions en cours de contrat. Rien ne pourrait mettre en doute les « bons points et bonnets d'âne» distribués par l'AERES. Au CNU prochainement renouvelé, il nous faut absolument endiguer les risques de sanctions pesant sur les enseignants-chercheurs.
Bonne lecture !
Sommaire
Actualité 4
Note de lecture 7
Métier 8
Dossier Enseignement supérieur Recherche. Un budget ...indigent 9
Voix des établissements 16
Mondes universitaires 17
Droits et Libertés 20
International 21
Entretien Cédric Villani 22
Débat 23
Le Mensuel n°589 novembre 2010
Publié le : 24/11/2010