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La longue route de la précarité des docteurs sur le territoire français
Heidi Charvin
Maître de Conférences en Neurosciences cognitives à l'Université de Rouen
Secrétaire Nationale du SNESUP-FSU
La précarité des docteurs est une question borderline. Pourquoi ? Font-ils partie des précaires de l'enseignement supérieur et la recherche ou étant déjà diplômés, ils sont hors quota ? En fait, ne sont-ils pas en situation de travail précaire et, pour certains, ce depuis leur toute première année de formation ? Leur statut d'étudiant, c'est à dire personne dont le statut principal est d'être « en formation », tend à ne pas nous mener, nous, communauté scientifique, à pleinement conscientiser et reconnaître toutes les formes de précarité qui jalonnent leur parcours. Une fois passés de l'autre côté, c'est à dire diplômés du doctorat, ils acquièrent le nouveau statut de post-doctorant. Là, démarre pour un bon nombre d'entre eux, une autre longue période de précarité (certains concernés en viennent à parler de « carrière » de précaire1), notamment au sein des établissements du supérieur, jusqu'à leur insertion dans un emploi stable.
Le présent travail propose une rapide analyse des éléments constitutifs du parcours de précaire des docteurs, alors que détenteurs du plus haut titre universitaire après l'habilitation à diriger des recherches, avant d'aborder les obstacles personnels et professionnels (pour lesquels la communauté scientifique y a sa part de responsabilité) à leur insertion et donc participant au maintien de leur précarité.
Version courte : revue VRS (la vie de la recherche scientifique) n°405. http://snesup.fr/vrs-n-405-10-annees-d-action-collective-un-autre-esr-es...
Version longue : Precarite-et-insertion-professionnelle-Heidi-Charvin-Version-finale-longue.pdf ( 955.14 kb)