La contestation gagne du terrain

Publié le : 23/09/2010


LA CONTESTATION GAGNE DU TERRAIN

Les mobilisations de ce jeudi 23 septembre, en progression par rapport à la journée du 7 septembre, ont dépassé tous les niveaux atteints à cette période de l'année. Dans l'unité, les manifestants, salariés du privé, dans toute la diversité des entreprises, de la fonction publique, retraités, jeunes..., ont exprimé leur colère de voir voler en éclats leur système de retraites. Les foyers de contestation, le nombre de manifestations sur le territoire se multiplient. En conscience, la population a déjoué les stratégies de diversion et n'a pas été dupe des contre-feux gouvernementaux. Elle rejette une réforme des retraites injuste qui entend lui faire endosser le lourd tribut concédé par le gouvernement aux marchés financiers et qui étranglerait les foyers les plus fragiles.

Les enseignants-chercheurs, les enseignants du supérieur, les chercheurs, autour des drapeaux du SNESUP et de l'Intersyndicale Enseignement Supérieur-Recherche, dans les cortèges, sont descendus dans la rue en grand nombre. Le cortège parisien, derrière le ballon de l'Intersyndicale et les banderoles des universités, voit son effectif doubler (7000 personnes) depuis la mobilisation du 7. C'est un tournant dans la mobilisation dans l'enseignement supérieur et la recherche, dans la prise de conscience que le projet régressif du gouvernement n'épargnera personne. A cela s'ajoute la participation importante des étudiants, de la jeunesse, partout sur le territoire. Avec l'ensemble des salariés et les personnels de la fonction publique -particulièrement touchée par une réforme qui vise à accélérer la réduction des déficits publics-, ils récusent un projet de loi de réforme des retraites inique. Aggravé sur certains points, ce texte de loi amendé à l'assemblée nationale est accablant pour la fonction publique (augmentation des retenues sur pension, restriction du minimum garanti, extinction des avantages familiaux pour les parents de trois enfants, situation des polypensionnés...).

Bâillonner l'opposition et faire voter le projet de loi à l'assemblée nationale n'aura pas suffi à éteindre le feu d'une profonde contestation populaire. Le SNESUP, avec la FSU, exige du gouvernement qu'il entende ce rejet massif qui à chaque étape de la mobilisation unitaire s'élargit et tend à se généraliser. Le gouvernement doit retirer son projet et ouvrir de réelles négociations. Le SNESUP appelle à des suites d'ampleur, nécessairement avant les débats au Sénat, et contribuera à la poursuite et à l'élargissement du mouvement de grève et de manifestations.

Paris, le 23 septembre 2010