Poitiers :
Le lundi 12 octobre, s'est tenu le procès de 8 inculpés interpellés suite aux scènes de vandalisme qui se sont déroulées à Poitiers le samedi 10 octobre, alors même que le ministre Brice Hortefeux, encore présent à Poitiers, réclamait que la justice « sanctionne durement les casseurs ». Dans le cadre de la comparution immédiate, les peines « dures » n'ont pas tardé à tomber : deux étudiants de Poitiers ont ainsi écopé de 6 mois de prison dont 5 avec sursis. Ils sont tous deux en prison depuis ce 12 octobre pour des faits qu'ils n'ont pas commis.
Ces lourdes peines n'ont pas été infligées aux vrais auteurs des faits : les inculpés ont été arrêtés plusieurs heures après les faits et loin des lieux vandalisés. Pendant les huit heures trente qu'a duré le procès, se sont étalées au grand jour les contradictions flagrantes des témoignages policiers ainsi que l'acharnement du procureur. De manière évidente, par cette justice d'exception, on règle ses comptes à la jeunesse, surtout si elle a une conscience politique.
Car ce sont bien toutes les formes de contestation sociale qui sont visées, comme le prouvent les nouvelles arrestations opérées samedi 17
Le SNESUP-FSU condamne avec force cette criminalisation des mouvements sociaux et l'amalgame savamment entretenu entre les forces progressistes de gauche et les casseurs. Il exige que soit mis un terme aux infiltrations des forces de l'ordre dans les manifestations, indignes d'une démocratie et génératrices d'incidents graves. Il demande que toutes les personnes injustement emprisonnées soient immédiatement libérées et que cessent ces pratiques de stigmatisation et d'intimidation. Il appelle tous les universitaires, tous les citoyens à signer la pétition de soutien aux deux étudiants poitevins.
Pour signer : http://5237.lapetition.be/
Paris, le 22 octobre 2009
Justice d'exception à Poitiers
octobre lors d'un rassemblement pacifique du comité de soutien. Quatre personnes se sont ainsi retrouvées retenues pour des faits ou des propos sortis tout droit de l'imagination des forces de l'ordre qui s'étaient infiltrées parmi les manifestants pour se livrer à ce qui ressemble à une véritable provocation.
Justice d'exception à Poitiers
Publié le : 22/10/2009