Jean Fabbri, nouveau secrétaire général du SNESUP
Le SNESUP vient d'élire son nouveau secrétaire général.
Pour vous le présenter, snesup.fr est allé lui poser quelques questions lors de la dernière journée du Congrès de Créteil.
Jean Fabbri, tu viens d'être élu Secrétaire Général du SNESUP. Peux-tu te présenter en quelques mots aux syndiqués ?
Je suis Maître de Conférences de mathématiques à l'Université de Tours depuis 8 ans, secrétaire de la section SNESUP de l'Université, élu au CNU en 25ème section et Vice–Président de la CP-CNU.
Avec beaucoup d'autres chercheurs et enseignants chercheurs, j'ai animé la préparation des Etats généraux en région Centre organisés à Blois en juin 2004. Dans ce cadre, j'ai beaucoup apprécié la dynamique collective qui associait fortement les syndicats - dont particulièrement le SNESUP - et SLR.
C'est sans doute l'une des raisons qui ont conduit mes camarades du courant de pensée Action Syndicale à me proposer pour cette responsabilité ... un peu écrasante, mais que j'envisage complètement collective.
Quelle analyse fait le SNESUP du moment particulier de l'actualité que nous vivons ?
Un moment que les salariés du public comme du privé ont marqué fortement par leur mobilisation dont la détermination a surpris le gouvernement et l'a obligé à découvrir que sa politique libérale était de plus en plus contestée.
Et cette dynamique, qui s'articule aussi avec la montée du NON au Traité Constitutionnel est riche de contenu !
C'est sans doute ce qui explique les 3000 postes annoncés par Raffarin ... et nous ouvre - si nous nous en donnons les moyens - la perspective d'autres avancées pour la Recherche et l'Enseignement Supérieur.
Quel bilan tires-tu à ce moment du Congrès du SNESUP et quelles sont les premières priorités auxquelles devra s'atteler la nouvelle direction nationale ?
C'est un Congrès au coeur des enjeux où l'élaboration des réponses syndicales aux annonces de Raffarin se fait en direct. C'est dire que ces trois jours sont importants !
Le Congrès, c'est aussi la preuve directe de l'enracinement profond du syndicat dans nos métiers de chercheurs et d'enseignants, dans la diversité des disciplines et des établissements.
C'est le foisonnement d'expériences, d'engagements au coeur des luttes autour du L.M.D. pour fédérer les énergies et obtenir une vraie Loi d'Orientation et de Programmation pour la Recherche et l'Enseignement Supérieur.
Ce Congrès est au coeur des débats sur le Traité Constitutionnel Européen avec l'appel :
le Congrès du SNESUP appelle solennellement au rejet du TCE, et au vote NON au référendum du 29 mai 2005.
Ce congrès est chargé d'émotions aussi dans le renouvellement de nos instances, après les contributions remarquables de Maurice Hérin et de Jean-Claude Garric à la direction nationale.
Notre priorité est dictée par l'actualité : aller au delà de l'annonce des 3000 postes par Raffarin ce mercredi 6 avril, annonce bien insuffisante au regard des besoins et actuellement non reliée à une programmation pluriannuelle.
Avec une action urgente : réussir l'opération "100 campus en colère" dans chaque établissement dans les quatre semaines à venir !
Jean Fabbri,
secrétaire général
Notre priorité :
aller au delà de l'annonce des 3000 postes !