Hommage de Jean-Claude Garric lors de la réunion amicale qui a suivi l’inhumation de Pierre DUHARCOURT

Intervention de Jean-Claude Garric lors de la réunion amicale qui a suivi l’inhumation de Pierre DUHARCOURT

Avec Pierre, nous nous sommes côtoyés au SNESUP pendant près de 40 ans :
40 ans de luttes, de travail syndical collectif, 40 ans de moments difficiles mais aussi de réussites syndicales, 40 ans de solidarité militante.
Pierre, comme d'autres camarades l'ont souligné, c'était une des grandes figures historiques du SNESUP, une référence dans bien des domaines, un pilier du syndicat, toujours présent et disponible, un camarade expérimenté sur lequel on pouvait compter.
Il était souvent d'une certaine « rugosité » dans ses propos publics, mais comme l'a souligné Jean-François Tournadre qui l'a connu plus personnellement que moi, elle ne reflétait pas le fond de son caractère, attentif à ses proches et à ses camarades et d'une grande humanité, qui ne se révélait que furtivement dans les relations militantes.
Je garde de lui en mémoire particulièrement deux périodes :
celle de la fin des années 70 , où en tant que secrétaire général il dirigea la bataille pour le statut des assistants non-titulaires, avec une détermination, une lucidité et une intelligence exemplaires, puis celle contre la loi Sauvage, avec en face Soissons et Saunier-Seïté.
celle aussi, beaucoup plus tard, au début des années 2000 quand il fut co-secrétaire général de la FSU ; La direction de la fédération n'était pas sans difficultés à ce moment là. J'étais secrétaire général du SNESUP à l'époque et j'ai pu apprécier en direct ses qualités d'écoute et de rassemblement du pluralisme FSU, notamment lors des réunions du Bureau Fédéral et du CDFN.
J'ai bien d'autres périodes en tête, bien d'autres. Avec Pierre, c'est une partie de ma vie militante, de notre vie militante, qui s'en va.
Il va nous manquer, beaucoup nous manquer, tant fut grand son apport au SNESUP et à la FSU au fil de toutes ces années.
Puissions-nous tous ensemble nous appuyer sur son exemple pour faire grandir le SNESUP de maintenant et de demain, c'est sûrement ce qu'il souhaiterait.

Adieu Pierre, et merci. 

Jean-Claude Garric