Flash n°56 (html)

Publié le : 28/05/2008

Numéro 56


28 mai 2008


DE GRANDS SUCCÈS DES MILLIERS DE MANIFESTANTS POUR L’ACADEMIC
PRIDE : PLUS DE 10000 DANS LA FRANCE ENTIÈRE

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


 

Au moment où le gouvernement tend à démanteler le CNRS,
après avoir focalisé l’INSERM sur des recherches très
finalisées, et asservi à une régulation économique
marchande le monde universitaire, ceux qui défendent le service public
de la recherche et de l’enseignement supérieur, ont clamé
avec force la fierté des valeurs qui fondent nos métiers. Partout,
des cortèges colorés, des centaines de jeunes doctorants et docteurs
(même sous la pluie !).



Les orientations des gouvernements successifs via l’ANR, le pacte sur
la recherche, l’AERES et la loi LRU déstabilisent les équipes
de recherche, pervertissent la vie scientifique et universitaire et génèrent
une précarité croissante. Les dégâts scientifiques
sont déjà considérables et liés à l’absence
de toute création d’emplois statutaires depuis deux ans et, au-delà
d’illusions médiatiques, à des budgets qui stagnent.



Exprimer la solidarité de missions de tous les établissements
universitaires et de recherche, celle des chercheurs et des enseignants-chercheurs,
contre les logiques de concurrence qui font le cœur de la politique gouvernementale,
fait sens aujourd’hui. L’explosion du CNRS, en tant qu’organisme
de recherche fondamental pluridisciplinaire, la disparition d’une grande
partie des SHS, les menaces sur les sciences de la vie, sur l’informatique,
et le pilotage direct des disciplines susceptibles de transferts technologiques
quasi immédiats, sont désastreux.



Le SNESUP porte la contestation des idées reçues : « masse
critique des établissements », « standards internationaux
», « classement de Shanghai », « concurrence pour l’excellence»,…
comme celle des indicateurs de performance (ceux de la LOLF et de la loi LRU)
inventés par les technocrates.



Pour réorienter, dans le sens de l’intérêt général,
les politiques publiques d’enseignement supérieur et de recherche,
il y a urgence à entendre la communauté scientifique, à
mettre en chantier une loi-programme appuyée sur de réels engagements
budgétaires pluriannuels et des créations d’emplois statutaires
revalorisés. 5000 emplois nouveaux par an : une nécessité
pour la réussite des étudiants, pour le rayonnement de la recherche.


D’autres initiatives se préparent, en particulier pour le 19 juin
(conseil d’administration du CNRS).

LES DERNIERS RÉSULTATS CONFIRMENT LA CONTESTATION PAR LES UNIVERSITAIRES
DE LA LOI LRU ET DES ORIENTATIONS GOUVERNEMENTALES EN MATIÈRE DE RECHERCHE
ET DE FORMATION

Date élections

UNIVERSITES

CA Collège A

 

 

CA Collège B

   

 

 

Participation électorale %



% Voix*

Nbre sièges*

Participation électorale %

% Voix*

Nbre sièges*

20/05/2008

Caen

76,2

71,17

6/7

45,5

20

6/7

21/05/2008

Paris 8

36

71,27

6/7

58,15

69,1

6/7

27/05/2008

Paris 11**

 

70

6/7

 

78

6/7

* Listes s'opposant à la logique de la loi LRU, largement soutenues
par les sections syndicales du SNESUP

**La dynamique SNESUP-SNCS a joué à plein à 0rsay où
nos deux syndicats ont tenu congrès ensemble en avril.



PAS DE PAUSE POUR L’ACTION (désinformation dans les journaux
du mercredi 28 mai)

Lors de la réunion de l’intersyndicale de l’éducation
du mardi 27 mai, la FSU a proposé de poursuivre l’action en appelant
dès maintenant à une journée de grève nationale
unitaire le vendredi 6 juin. Aucun accord n’a pu être trouvé
sur cette orientation : certains partenaires considérant qu’aucune
action nationale d’ampleur n’était envisageable dans cette
période. La FSU, ne saurait envisager un tel arrêt de l’action
alors que le gouvernement s’entête, à maintenir les suppressions
de postes pour 2008 et que se profilent de nouvelles suppressions pour 2009,
le Président de la République venant encore de confirmer comme
non négociable le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux
partant à la retraite, que vont être mis en œuvre les programmes
contestés du primaire et qu’aucune négociation n’est
ouverte sur la revalorisation du métier d’enseignant. A cela s’ajoute
le dépôt par le gouvernement d’un projet de loi remettant
en cause le droit de grève dans l’éducation nationale à
travers le « service minimum d’accueil ».



La FSU est déterminée à parvenir dans les prochains
jours à une décision d’action unitaire avec tous ceux qui
considèrent que l’action doit être poursuivie en juin. Elle
appelle dès à présent à développer les actions
locales. Elle appelle les personnels à faire connaître ces propositions,
à débattre à la foi à la fois des suites immédiates
de l’action et de la préparation de la rentrée pour imposer
la prise en compte de leurs exigences. (extraits du communiqué FSU)

style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : [email protected]
Site web : www.snesup.fr


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : [email protected]