Appel de Gérard Aschiéri, secrétaire
général de la FSU
La déclaration du Président de la République est
sidérante.
Alors que chacun s'accorde pour souligner la force du mouvement dans l'éducation
et la fonction publique ce 15 mai et que ces grèves et revendications
posent des questions centrales pour l'avenir de nos services publics et
de notre système éducatif et expriment des attentes fortes,
le président, en dehors d'une vague allusion à la «
revalorisation », ne leur apporte aucune réponse, voire les
ignore pour annoncer l'imposition d'un service minimum assorti d'une limitation
de l'exercice du droit de grève pour les enseignants : en imposant
une condition de déclaration préalable il restreint de fait
l'exercice d'un droit fondamental ; il franchit ainsi une véritable
ligne rouge. Mais surtout alors qu'il affirme la nécessité
d'améliorer l'éducation il ne propose de solution à
aucun des défis auxquels est confronté notre système
éducatif ; ce n'est pas ainsi que l'on traitera par exemple la
question de la réussite de tous, de la lutte contre les inégalités,
de l'amélioration de nos métiers ; il ignore totalement
les autres problèmes de la fonction publique. Il refuse le dialogue
social indispensable non seulement pour éviter les conflits mais
pour donner un élan nouveau au service public. Le principal problème
de l'école ce ne sont pas les grèves mais la politique qui
est menée par le gouvernement.
J'appelle tous ceux qui sont attachés au service public d'éducation
et veulent l'améliorer et contrer les régressions de tous
ordres à venir manifester dès dimanche 18 mai à Paris
pour poser les vrais problèmes et porter les vraies solutions.
(le 16/05/08)
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Un nouveau succès des résistances universitaires à
la loi LRU
Les élections aux conseils de l’Université Stendhal
Grenoble 3 ont eu lieu le 13 mai.
La section SNESUP de cette université a pris l'initiative d'impulser
une plateforme sur la base des valeurs suivantes : démocratie,
service public, laïcité, liberté académique,
et du rejet des dispositions de la LRU. Des groupes de travail thématiques,
composés de syndiqués et de non syndiqués, ont fait
émerger des propositions concrètes qui ont été
discutées largement. Ensuite, les listes se sont constituées
avec des collègues qui se sont engagés sur la base de ce
projet (avec la volonté préalable de ne pas reconduire l'actuel
président et de rompre avec ses pratiques autocratiques). Le collectif
ainsi créé a annoncé, dès le début,
son souhait de porter Lise Dumasy (SNESUP) à la présidence
de l'Université.
La liste « Agir pour l’Université Stendhal, Démocratie,
Service public, Laïcité, Liberté académique
» composée de collègues syndiqués (SNESUP,
Sgen-Cfdt, Sup’Recherche-Unsa, Solidaires-Sud Éducation,
SNPREES-FO), de collègues non syndiqués, et de membres de
SLU, est arrivée en tête dans les 3 conseils et dispose d'une
majorité en sièges confortable. (Conseil d'Administration
: Collège A : 6 sièges sur 7 - Collège B : 6 sièges
sur 7).
Ce résultat vient s'ajouter à bien d'autres succès
: Paris IV, Paris XIII, Montpellier III, Rennes II, Amiens, Besançon,
Valenciennes, Le Havre, Lille III, ... comme aussi à Dijon, Paris
X et Orléans. Il s'inscrit comme un démenti supplémentaire
à l'auto-satisfaction de la ministre de l'enseignement supérieur
et de la recherche et du gouvernement. Les grèves et manifestations
dans l'éducation, l'enseignement supérieur, comme les consultations
électorales à venir qui concerneront Paris XI, Caen, Rouen,
Paris VIII, etc., amplifieront, à l'appel en particulier du SNESUP,
la contestation des orientations gouvernementales, pour imposer le renouveau
nécessaire du service public d'enseignement supérieur et
de recherche.
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