Numéro 48
18 avril 2008
RECHERCHE : RÉSISTANCES AUX PÉRILS
La
lettre Flash au format pdf (mise en page originale)
Rapport d’Aubert
Des conditions de mission contestables : des auditions ont été
conduites par deux membres seulement, sans continuité, sans greffier,
etc. Elles se réduisent à une réception de principe des
organisations syndicales représentatives, sans prise en compte de leurs
analyses.
La composition-même de la commission d'Aubert reflète une approche
technocratique et gestionnaire des questions scientifiques, que le rapport réduit
à des aspects secondaires (mandat de gestion, procédures comptables
etc.). La part prise directement par le ministère dans la rédaction
du texte en fait un rapport ministériel, mis au point par la DGRI et
la DGES elles-mêmes.
La mission a été recadrée par le discours du président
de la République à Orsay le 29 janvier. On voit fonctionner à
plein régime un cercle vicieux qui permet de s'auto-justifier les uns
les autres.
Au bilan :
• une totale surdité aux besoins exprimés et une méconnaissance
des réalités de la vie scientifique, ainsi ce n'est pas l'hypothétique
simplification des procédures de saisies comptables qui va résoudre
la question du manque de temps pour la recherche. La revendication d'allégement
des charges d'enseignement pour les enseignants-chercheurs, dans des conditions
uniformes et collégiales, que nous avons défendue, est brutalement
ignorée ;
• une insuffisante prise en compte des demandes formulées par
les organisations syndicales concernant la nécessaire pluralité
des tutelles.
Un rapport qui reflète les obsessions des politiques et pas les préoccupations
des scientifiques : la question des classements mondiaux (type Thomson Scientific
ou Shanghai) et l'intérêt longuement focalisé sur la question
de l'unification des signatures sont en total décalage avec les réalités
de terrain, les besoins et les propositions que met en avant la communauté
scientifique.
Impasse est faite sur les débats de fond : avenir des grands organismes,
financements publics, indépendance académique, développement
des recrutements statutaires programmés par l’ANR, etc.
Appel :
Pas de CNRS sans Sciences humaines et sociales !
Dès maintenant, résister à l’affaiblissement des
organismes de recherche, au démantèlement du CNRS, à la
liquidation de l’interdisciplinarité, passe par la défense
de la place des sciences humaines au sein du CNRS. Le SNESUP invite à
signer l’appel :
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1867
Résultats comité national 1er tour : déjà
68 élus SNESUP-SNCS collèges A2 et B2 (soit plus du tiers des
sièges à pourvoir), capacité donnée aux élus
de défendre les conditions d’évaluation, de prospective,
de recrutements fondées sur la confiance en des collectifs largement
élus au cœur des enjeux disciplinaires.
style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : [email protected]
Site web : www.snesup.fr
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : [email protected]