Flash n°45 (html)

Publié le : 07/04/2008

Numéro 45


7 avril 2008


APPEL D’ORSAY

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


 

Des missions essentielles

Les établissements d’enseignement supérieur public et les
organismes de recherche assument des missions indispensables. Elles s’inscrivent
dans la durée et demandent de réelles libertés scientifiques.
Elles exigent l’indépendance par rapport aux contraintes économiques
immédiates et à l’étroite tutelle politique.

Seul un service public fort est à même de le garantir. C’est
un enjeu de société !

Un vrai constat

Les universités ont assuré l’accès à des études
longues et qualifiantes, une élévation et un élargissement
de la maîtrise des connaissances. Avec des budgets notoirement insuffisants,
le service public en France d’enseignement supérieur et de recherche
a un rayonnement incontestable. Il subit une attaque convergente à travers
l’ANR, le Pacte pour la Recherche, la loi LRU et le découpage des
organismes.

Un arsenal idéologique trompeur

Le pouvoir politique dénigre ces acquis et tourne le dos à ces
missions. Avançant seulement sur le mode de la concurrence, de l’individualisation,
d’une conception managériale, d’une recherche exclusivement
centrée sur l’innovation, les choix gouvernementaux freinent la
recherche fondamentale et aboutissent à des échecs économiques
et politiques. Ils visent, comme l’a exprimé à Orsay, Nicolas
Sarkozy, à remettre en cause pour nos missions le statut de fonctionnaire,
à réduire le nombre de titulaires, et à privilégier
le recours à des emplois précaires. Au contraire, les activités
de l’enseignement supérieur et de la recherche exigent de réelles
coopérations scientifiques, des libres confrontations d’idées
se développant dans le temps entre individus dotés de métiers
stables.

Des besoins non satisfaits

Des centaines de milliers de jeunes et d’adultes ne trouvent pas encore
dans l’enseignement supérieur, tant en formation initiale qu’en
formation continue, les voies d’études réussies. Le nombre
de thèses soutenues est notoirement insuffisant et ne permet pas d’irriguer
par les avancées de la recherche l’ensemble de la sphère
économique et sociale.

Le statu quo n’est pas possible : aux choix
gouvernementaux, opposer d’autres logiques

Ces orientations sont contestées dans les universités par les
étudiants et les personnels, par les enseignants du secondaire et les
lycéens mobilisés contre les suppressions de postes, dans les
ministères dépouillés de leurs personnels (culture, travail,
justice, environnement, ANPE, …). Dans l’éducation et la
recherche, les menaces sur l’existence même des concours de recrutement,
au-delà de la baisse drastique actuelle des postes, sont une inacceptable
remise en cause des statuts.

Désengagement de l’Etat de ses missions par la révision
générale des politiques publiques, diminution des emplois publics
s’accompagnent d’un pilotage technocratique (recherche, justice,
santé, …) qui creuse les inégalités. La révision
du budget, l’abrogation de la loi LRU, du pacte recherche, la défense
du pouvoir d’achat, des salaires et retraites, sont au centre des mobilisations
actuelles.

Les élections dans les conseils des universités attestent du
rejet croissant par les personnels de la politique du gouvernement, et particulièrement
des dispositifs de la loi LRU qui instaurent la concurrence entre établissements
et la compétition des personnels, à l’opposé des
solidarités nécessaires à la bonne marche du service public
de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Les chercheurs et enseignants-chercheurs se saisiront des élections
dans les sections du Comité National
pour porter l’exigence
d’autres orientations scientifiques.

Le SNCS et le SNESUP appellent à la résistance contre la casse
du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Ils
appellent les élus à refuser notamment les dispositifs les plus
nocifs de la loi (budget global, alourdissement des services, primes, droit
de veto, embauche de précaires, dévolution du patrimoine). Pour
le recrutement des enseignants-chercheurs et des chercheurs, il s s’emploieront
à suivre des procédures qui assurent la collégialité
fondée sur des commissions élues, pérennes et disciplinaires.
Ils appellent à se rassembler à l’occasion de l’auto-saisine
du conseil scientifique du CNRS à mi-mai.

Le SNESUP et le SNCS portent l’exigence d’un budget augmenté,
d’un plan pluriannuel de création d’emplois publics statutaires
pour assurer les missions des personnels dans les universités et les
grands organismes à hauteur de 5000 par an. Ils exigent la résorption
de la précarité.

Le SNESUP et le SNCS appellent à toutes les convergences dans
les luttes dans l’éducation, dans les services publics, et
notamment à assurer le succès de la manifestation nationale
à l’initiative de la FSU du 18 mai.

Orsay, le 4 avril 2008

Plus que quelques jours pour voter et faire voter pour les candidats
SNESUP-SNCS aux élections 2008 au CoNRS (Clôture du scrutin
: 14 avril 2008.)

 

style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : [email protected]
Site web : www.snesup.fr


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : [email protected]