Numéro 39
12 juin 2006
« UNIVERSITÉ-EMPLOI », DES DÉBATS ÉTRIQUÉS
POUR DES CONCLUSIONS….. ?
La
lettre Flash au format pdf (mise en page originale)
Quelques échos d’Angers, de Dijon, de Créteil, de Lille,
rapportés par Jean-Luc Godet, Domique Faudot, Michelle Lauton, Philippe
Enclos
Par exemple, à Angers, le "débat"
université-emploi du 1er juin : un peu moins d'une centaine de personnes
étaient présentes, membres des conseils centraux et invités
du recteur (présent lors de l'introduction) : MEDEF, CCI, CGPME, CFDT,
CGC, FCPE, SNES-FSU, SUIO...
A la tribune, siégeaient à parité responsables universitaires
et MEDEF. Le MEDEF utilisa le vocabulaire du darwinisme social ("taux de
survie") et balança des chiffres incomparables entre eux pour étayer
le thème de la "crise" et de l'urgence à adapter l'Université.
Un autre membre du MEDEF développa l'idée d'adapter les flux étudiants
aux débouchés possibles dans le marché du travail. Ces
idées ont été reprises par la VP étudiante corpo
qui proposa en outre la mise en place de "tests de compétence et
de profil".
A Créteil, peu de monde également, mais une forme
de prise en compte par les rapporteurs de l’exigence d’améliorer
les conditions de travail des enseignants-chercheurs dans l’encadrement
des étudiants suivant des parcours professionnalisés… et
la mention d’une attention particulière pour les nombreux étudiants
salariés.
A Dijon, à Bordeaux, assistance ténue
et composée pour l’essentiel d’ « officiels ».
Dans l’Ouest, tellement peu de monde que les assises n’ont pas pu
se tenir dans toutes les villes où elles étaient prévues.
A Lille : à peine 90 participants, seulement une dizaine
d’enseignants ; le recteur file à l’anglaise après
son introduction. Des collègues dénoncent fortement les effets
pervers de la professionnalisation, le manque de moyens, la remise en cause
du métier d’enseignant-chercheur.
A Paris, une sorte de bilan interacadémique s’est
tenue le 7 juin à la Sorbonne en présence des ministres De Robien
et Goulard. Ce dernier a exposé les conclusions déjà tirées
par le gouvernement. Comme attendu, ce qui s’annonce ressort plutôt
de mesurettes concrètes dans un dispositif d’ensemble visant à
coupler fortement les formations aux besoins immédiats tels que définis
par les patronats régionaux.
Ainsi priorité à des formateurs issus des entreprises ! Tenir
les portes ouvertes des universités un jour ouvré, produire un
répertoire des emplois et des salaires par diplôme, produire dans
chaque filière des annuaires de diplômés, créer un
service des stages, mieux enseigner l’anglais, traduire en « compétence(s)
» (?) les maquettes des formations, etc…
Echo de nombreux forums et des témoignages d’enseignants et de
la présence du SNESUP un peu partout, le Ministère ne peut ignorer
l’exigence de reconnaissance dans les services et les carrières
des activités nouvelles ou croissantes liées à la professionnalisation
des formations (ingénierie de formation, relations avec des partenaires
extérieurs, tutorat et accompagnement individualisé des étudiants,
etc. etc.). Mais, jusqu’ici, aucune mesure concrète n’est
envisagée. A côté peut-être une simplification : l’instruction
des dossiers VAE.
A l’occasion de ce débat en Sorbonne, le secrétaire général
du SNESUP en a critiqué les modalités : « Il me semble
que la première question dans ce débat « université-emploi
» c’est celle de l’emploi qualifié qui est oubliée.
Le vrai problème dans notre pays est l’augmentation de l’emploi
qualifié et celui de la reconnaissance des qualifications. Nous nous
inscrivons dans une société de la connaissance, dans laquelle
un plus grand nombre de jeunes accèdent à et réussissent
dans l’enseignement supérieur.
Construire un grand service public de l’ensemble des formations post-baccalauréat
serait un atout pour notre pays. Cela permettrait la valorisation de toutes
les filières et situerait à sa plus juste place l’effet
« label » de certains diplômes.
Il faut enfin affecter dans les établissements un nombre suffisant d’universitaires
afin d’accomplir l’ensemble des tâches de recherche, d’enseignement
et de suivi des stages, etc… Toutes ces tâches doivent être
prises en compte dans les services et les carrières. Elles exigent aussi
en nombre le recrutement de personnels IATOS. ».
Voir aussi plan pluriannuel sur www.snesup.fr.
URGENT ELECTIONS Conseils Scientifiques de Département du CNRS
- Deuxième Tour
Début du scrutin 12 juin 2006 ; Date limite de réception des votes
10 juillet 2006 ; Dépouillement 11 juillet 2006 ; Fin du délai
de contestation 17 juillet 2006.
RAPPEL : Seuls les personnels membres d'une UMR CNRS sont électeurs.
Votez et faites votez pour les candidats SNCS/SNESUP - FSU.
Liste des candidats SNCS/SNESUP et profession de foi :
http://www.sncs.cnrs-bellevue.fr/IMG/pdf/BI477.pdf
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : [email protected]