30
avril 2006
lettre Flash au format pdf
TOUS |
Adresse aux enseignants du supérieur
Dans tous les établissements du supérieur, la question
est posée ce mardi 4 avril : face à un tournant majeur de la société
française, pour les missions que nous exerçons, pour la démocratie...
serons-nous encore plus nombreux en grève?
Le CPE et ce qu'il véhicule comme régression de droits
sociaux pour de futurs jeunes salariés, les discours provocateurs et
cyniques des ministres et du président de la République, appellent
chacun de nous à un sursaut de même nature qu'après le 21
avril 2002. Nous sommes déjà des millions et ce gouvernement est
en difficulté qui cherche à détourner sur le parlement
le dénouement de la crise.
Mardi 4 avril, aux côtés des étudiants,
avec toutes les organisations syndicales de salariés, c'est un devoir
d'éducateur et de citoyen de faire grève et de manifester. C'est
l'appel de la raison et de la jeunesse.
Retrait du CPE,
tous en grève le 4 avril 2006
Ignorant la mobilisation exceptionnelle dans les établissements d’enseignement
supérieur et les lycées, la puissance du mouvement exigeant le
retrait du CPE, et notamment l’importance des grèves et manifestations
du 28 mars associant lycéens et étudiants, salariés du
public et du privé, le gouvernement et le Président de la République
ont décidé envers et contre tous de promulguer la loi instaurant
le CPE. En fait, le Président de la République a essayé
de contourner la force du mouvement en justifiant le maintien du CPE dans une
version aménagée, alors qu’il s’agit d'un dispositif
discriminatoire pour les jeunes de moins de 26 ans qui supprime les garanties
du droit du travail face à l'arbitraire. Dès cette annonce, les
manifestations ont eu lieu un peu partout en France.
Le CPE, comme le CNE, est aujourd’hui le symbole de la précarité.
Dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche Publique, il met
en cause les qualifications acquises par les diplômés. Les organisations
syndicales soussignées réaffirment leur exigence de retrait du
CPE. Elles condamnent les provocations du Ministre de l’Education Nationale,
le mépris du Président de la République et du gouvernement
pour les lycéens et les étudiants, ainsi que les interventions
policières pour débloquer les établissements.
Nous, organisations syndicales de l’Enseignement Supérieur et
de la Recherche, qui nous battons contre cette précarité (plusieurs
milliers de CDD prévus avec l’ANR) et pour la reconnaissance de
la qualification de tous – et notamment des jeunes diplômés,
docteurs et doctorants, comme de l’ensemble des personnels -, en exigeant
:
- une tout autre loi sur la recherche que celle qui
doit être entérinée par le parlement le 4 Avril,
- une toute autre politique de l’emploi public
concernant toutes les catégories,
appelons l’ensemble des étudiants et des personnels de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche à amplifier la mobilisation dans
les établissements.
Nous appelons les étudiants et les personnels à participer aux
Assemblées générales organisées dans les établissements,
à décider des ripostes suite à l’annonce de la promulgation
de la loi .
Nous les appelons à assurer le succès de la grève et des
manifestations du 4 avril avec les jeunes et les salariés du public et
du privé pour le retrait du CPE et du CNE.
Lundi 3 avril 2006
SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, SNETAP- FSU, SNTRS-CGT, FERC-SUP-CGT,
CGT-INRA, SNPTES –UNSA, AI –UNSA,
Sud-Education, Sud-Recherche EPST, SPREES-FO,
STREM-SGEN-CFDT, UNEF
Comme organisation syndicale investie |
Pour PARIS, rendez-vous
à la République à 14 H 30.
En REGIONS, se mettre en contact avec les organisations syndicales au niveau
local.
Des préavis de grève ont été déposés
couvrant tous les personnels du secteur public.
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : [email protected]