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Numéro 3
8 septembre2008
Enseignement supérieur et Recherche : le jeu de massacre continue,
ne nous laissons pas faire !
La
lettre Flash au format pdf (mise en page originale)
Le début de l’été a été marqué
par une mobilisation importante contre les projets de restructuration de la
recherche. Le blocage du conseil d’administration du CNRS a fait reculer
au moins partiellement le gouvernement dans son projet brutal de démantèlement
du CNRS. Après la mise en place de la réforme de l’ANR et
de l’AERES, le brutal changement dans la composition du CNESER de cet
été continue de contourner toutes les instances nationales collégiales.
L’été a aussi été marqué par les dernières
annonces du Plan Campus, qui accroissent les inégalités entre
établissements et à l’intérieur de chacun d’eux.
De plus, pour la première fois depuis 15 ans, 900 suppressions d’emploi
sont annoncées dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche
alors que notre secteur est présenté comme prioritaire et que
des emplois sont nécessaires à la réussite des étudiants.
Le gouvernement entend par là poursuivre sa politique d’affaiblissement
de la fonction publique. En témoignent les suppressions d’emplois
de titulaires annoncées pour 2009 (près de 23 000 dans l’ensemble
de la Fonction Publique, avec 13 500 pour l’enseignement). Le milliard
supplémentaire annoncé l’an dernier n’est pas assuré.
Une augmentation de 10% du budget du service public de l’enseignement
supérieur et de la recherche serait pourtant indispensable.
En ce début septembre, les nouveaux projets du gouvernement augmentent
encore les menaces qui pèsent sur les personnels et les étudiants
:
- mise en cause de la formation et du statut des enseignants des premier et
second degrés ; menace de suppression des IUFM,
- volonté de franchir une nouvelle étape dans la restructuration
en force de l’ensemble de la recherche (CNRS, établissements sous
tutelle du Ministère de l’agriculture) et dans son pilotage autoritaire
(déclaration de V. Pécresse au Conseil des Ministres, limogeage
de la directrice du département SHS du CNRS),
- problèmes sociaux des étudiants (logement, bourses, augmentation
du recours au travail salarié, …),
- remise en cause des statuts et des carrières : individualisation arbitraire
des rémunérations (primes et indemnités à la «
tête du client ») développement de la précarité,
modulation des services), pouvoir d’achat.
Les organisations soussignées protestent contre les méthodes
inacceptables pratiquées par le gouvernement. Comme pour tous les chantiers
précédents, le gouvernement veut conclure le chantier carrière
dans la précipitation, et sans réelles négociations avec
les
organisations représentatives : il entend conclure le 18 septembre la
pseudo concertation sur les carrières basée sur les rapports Schwartz
et Hoffmann, qui remettent en cause le statut de fonctionnaire, enlevant toute
protection à la recherche et à l’enseignement face aux pressions
économiques et politiques. Nous ne pouvons l’accepter.
Les organisations soussignées appellent les personnels de la recherche
et de l’enseignement supérieur ainsi que les étudiants à
organiser dès maintenant l’information dans les établissements,
notamment le 11 Septembre - jour retenu par les fédérations
de l’Education Nationale pour l’action contre la politique
éducative du gouvernement et contre les suppressions
de postes - Elles appellent à débattre partout d’actions
associant tous les personnels et étudiants tant dans les instances locales
et nationales que dans des mobilisations originales et significatives ; dès
maintenant, la grève administrative soutenue par une pétition
massive doit être débattue. Elles appellent dès à
présent les personnels à s’exprimer (motions, votes de conseils,
AG, rassemblements, …).
Les organisations soussignées exigent :
• la création de postes de titulaires, un plan de résorption
de la précarité, de vrais contrats de travail pour tous les doctorants,
• un budget 2009 permettant de remplir toutes les missions d’enseignement
et de recherche, avec notamment un rééquilibrage du financement
de la recherche et une augmentation des aides aux étudiants,
• une attractivité des métiers fondée sur une revalorisation
des salaires et des carrières et non sur les primes,
• le maintien des prérogatives des instances consultatives et scientifiques
et de leurs élu(e)s,
• l’ouverture de véritables négociations avec le gouvernement
sur ces points.
Le 18 septembre ne doit pas être le jour de l'enterrement
du statut de titulaire, mais celui de la mobilisation des personnels
et des étudiants pour s'opposer ensemble aux projets du gouvernement
et exiger l'ouverture de véritables négociations
sur nos propositions !
Organisations signataires : FSU (SNESUP- SNCS – SNASUB – SNEP –
SNETAP) – CGT (SNTRS - FERC Sup – CGT Inra - UGICT) – UNSA
(SNPTES) - CFDT (SGEN recherche EPST) – FO (SNPREES) – Solidaires
(Sud Education) - SLR – SLU – UNEF
Paris, le 5 septembre 2008
Le ministère de l'enseignement supérieur peine à dissimuler
ses mauvaises intentions...
Contrairement aux priorités annoncées, la rentrée 2008
est marquée par l'inédite et scandaleuse menace de suppression
de 900 emplois statutaires dans l'enseignement supérieur et la recherche.
Une délégation FSU -SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP- a condamné
avec force ces orientations devant le directeur de cabinet de la ministre de
l'enseignement supérieur, ce vendredi 5 septembre.
A ce jour, le ministère n'entend prendre en compte ni les besoins du
pays, ni les attentes des collègues et des étudiants. Les inquiétudes
sont redoublées par des menaces d'externalisation de certaines tâches,
d'aggravation de la concurrence entre les établissements, et d'une vision
localiste et clientéliste. Enfin, il faut dénoncer la méthode
du gouvernement : refus d'ouvrir de véritables négociations et
de dévoiler les textes qu'il prépare. Paris, le 5 septembre 2008
Appel public à signatures Pour obtenir
l’abandon du fichier
EDVIGE
instituant le fichage systématique et généralisé,
dès l’âge de 13 ans, par la police des délinquants
hypothétiques et des militants syndicaux, politiques, associatifs et
religieux
style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : [email protected]
Site web : www.snesup.fr
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : [email protected]