Numéro 23
8 janvier 2008
Perspectives universitaires pour 2008
La
lettre Flash au format pdf (mise en page originale)
Le SNESUP présente à tous les lecteurs
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La contestation de la loi LRU ne s’est pas éteinte avec l’année
2007. Malgré toutes les annonces du gouvernement mobilisant caméras
et micros sans compter, ni les étudiants, ni les enseignants-chercheurs
et enseignants, ni les personnels de l’enseignement supérieur n’ont
vu la moindre amélioration de leurs conditions et perspectives d’études
et de travail depuis des mois.
Ce n’est pas le budget 2008 qui modifie la donne d’une année
universitaire plus morose que d’ordinaire sauf du côté de
certains présidents d’université, comme aspirés dans
le bouleversement institutionnel présidentialiste de l’actuel locataire
de l’Elysée et de la loi LRU (loi Pécresse).
Trois enjeux cristallisent le rejet de la politique universitaire du gouvernement.
• Avec le plan « licence », la ministre a voulu donner le
change, comme prêtant une attention nouvelle aux difficultés
des étudiants à l’entrée à l’université.
La pluridisciplinarité floue d’une première année
universitaire -redéfinie brutalement par le ministère- transformée
en « plateforme de transit » ne délivre ni des contenus
novateurs attendus par ceux qui sortent de l’enseignement secondaire,
ni de solides possibilités de construire par chacun des étudiants
un authentique parcours de réussite. Enfin l’absence
de toute création d’emploi pour délivrer un surcroît
d’enseignement dans des conditions pédagogiques améliorées
(petits effectifs, nouvelles technologies, …) ôte tout crédit
à ce discours ministériel.• La révision des liens entre les organismes (CNRS, INSERM,
INRA, INRIA, IRD, …) et les universités, les menaces sur les
statuts, les interrogations sur les équilibres entre les financements
réguliers des laboratoires et ceux assignés à des contrats
spécifiques de court terme, angoissent toutes les générations
de chercheurs dans toutes les disciplines. Alors qu’hors de nos frontières
l’immense creuset que constitue notre système public diversifié
de recherche est apprécié, qu’il soit menacé de
liquidation au profit de niches scientifiques réduites est un scandale.
Les rythmes propres de la recherche, le temps nécessaire à la
formation des nouvelles générations de scientifiques actifs,
sont totalement ignorés. Le pouvoir politique entend privilégier
une logique d’institutions scientifiques (dont l’horizon emblématique
est le « classement de Shanghai ») contre les
logiques scientifiques singulières.• Enfin la liquidation des pratiques universitaires collégiales
portées par des conseils nombreux et représentatifs (fondés
sur l’élection) au profit de nouvelles hiérarchies qui
imposent aux personnels des alourdissements des charges de travail et des
entorses aux statuts (de fait vite vidés de tout caractère protecteur)
relève d’une vision idéologique entrepreneuriale très
éloignée des besoins.
Après la vague de grèves et manifestations essentiellement portées
par les mobilisations étudiantes de l’automne, tous les problèmes
demeurent, même s’ils sont désormais éclairés
sous un jour neuf. Le gouvernement a indéniablement dû communiquer
« en recul » sur les questions de sélection, de financement,
de service public.
C’est dans la durée donc, combinant les formes externes
de mobilisation (grèves, manifestations, …) et les formes institutionnelles
liées à un patrimoine démocratique encore vivace qu’il
convient de mettre en échec la loi LRU. Beaucoup d’universitaires,
des « collectifs » diversifiés de personnalités et
bien sûr le SNESUP entendent faire résonner les premiers jours
de 2008 de leurs revendications. La journée de grève du jeudi
24 janvier s’inscrit dans cette perspective.
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de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
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