Numéro18
24 janvier 2007
Salaires et pouvoir d’achat des universitaires : inverser la tendance
!!
Défendre les services publics : tous dans l’action le 8 février
La
lettre Flash au format pdf (mise en page originale)
Une nouvelle étude (1) le montre : sur les vingt-cinq dernières
années, le pouvoir d'achat des enseignants s'est fortement réduit.
Entre 1981 et 2004, les universitaires comme les enseignants du secondaire ont
perdu en moyenne 20 % de leur pouvoir d'achat (les professeurs des écoles
en perdant 9 %). A paraître dans le mensuel « le SNESUP »
en février, une autre étude établit la perte d’attractivité
des métiers du supérieur. C’est particulièrement
sensible pour les jeunes : le salaire de début d’un MC (Salaire
Initial d’un Maître de Conférences) se rapproche du SMIC
(même si la revalorisation du SMIC ne peut que nous réjouir). Les
conditions de travail se détériorent en particulier avec le LMD
et la semestrialisation.
Cette régression salariale globale est lourde… même si les
mécaniques d’avancement masquent dans les débuts de carrière
individuellement la perte de pouvoir d'achat.
Les quelques dispositifs de revalorisation n’ont rien changé :
ils n’ont pas permis de rattraper les hausses du coût de la vie
ni de compenser l'augmentation des charges sociales (CSG, assurance-maladie,
retraite, etc.).
Certes en 25 ans, l’accès au supérieur s’est démocratisé,
la durée des études s’est allongée, le nombre des
enseignants s’est accru -même si ces dimensions sont freinées
depuis une dizaine d’années. Ces avancées ont été
portées par des combats syndicaux mais elles ne doivent en aucun cas
se faire au détriment du niveau de vie des enseignants et enseignants-chercheurs.
Il est temps d’amplifier, dans l'éducation nationale, nos interventions
sur ces questions qui sont de nature à créer des mobilisations
comparables à celles liées aux retraites, au refus de la décentralisation
des TOS (Loi Fillon), aux budgets, aux droits sociaux (contre le CPE).
Après le succès de la manifestation nationale du 20 janvier où
de toute la France, à Paris, des dizaines de milliers d’acteurs
de l’éducation, sont venus crier leur colère et porter leurs
revendications, la journée interfédérale d’action
du 8 février est une occasion forte de peser sur les enjeux de salaire
et de pouvoir d’achat.
Le SNESUP, avec la FSU, et les fédérations de fonctionnaires CGT,
CFDT, FO, UNSA et Solidaires, appelle à la grève le jeudi 8 février
et au succès des manifestations.
Pour le supérieur nous voulons un rattrapage d’au moins 10 % (le
plus vite et avant la fin de la prochaine législature) accompagné
de dispositifs négociés de refonte de la grille des salaires et
d’une amélioration des voies et rythmes de promotions
(1) Robert Gary-Bobo, Paris-I, Touria Jaaidane, Lille-I, et Btissam Bouzidi
- http://team.univ-paris1.fr/teamperso/rgbobo/fonctionnaires06e.pdf
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COMMUNIQUE CGT-FO-FSU-UNSA-SOLIDAIRES
POUR NOS SALAIRES, L’EMPLOI PUBLIC ET LA DEFENSE DES MISSIONS,
TOUS DANS L’ACTION ET LA GREVE LE 8 FEVRIER
Les organisations de fonctionnaires (CGT-FO-FSU-UNSA-SOLIDAIRES) exigent l’ouverture
immédiate de véritables négociations portant sur :
• le maintien du pouvoir d’achat du point en 2006 ;
• L’augmentation des salaires pour 2007 sur la base minimum de l’inflation
prévue, soit 1,8% ;
• Le rattrapage sur les pertes intervenues depuis 2000 (+ de 6%) ;
• Une refonte globale de la grille indiciaire.
Elles constatent également une dégradation alarmante des conditions
de travail, la multiplication des attaques contre le service public, des réductions
massives d’emplois et de recrutements publics et l’aggravation de
la précarité.
Le ministre de la Fonction Publique vient d’annoncer de façon unilatérale
des mesures qui constituent une avancée minimale. Même si elles
sont à mettre au crédit des actions unitaires et des luttes dans
les différents secteurs, elles laissent entier l’essentiel du contentieux,
d’autant plus que le ministre lui-même les présente comme
un échange emplois contre salaires.
Or les services publics sont essentiels pour la population et l’aménagement
du territoire. Leurs agents ont droit, comme tous les salariés à
une juste rémunéra-
tion de leur travail et aux moyens nécessaires à l’exercice
de leurs missions.
Combattant les logiques « travailler plus et gagner moins » et «
moins de fonctionnaires mais mieux payés », les organisations syndicales
appellent l’ensemble des personnels de la Fonction Publique (Etat, territoriaux,
hospitaliers) à participer massivement à la journée d’actions
du 8 février 2007 en particulier par la grève et les manifestations.
• Pour l’ouverture de véritables négociations sur
l’ensemble du contentieux salarial et la refonte de la grille et le niveau
des pensions.
• Pour une politique d’emploi public statutaire qui corresponde
aux besoins.
• Pour la défense des services publics et de la fonction publique.
• Pour l’amélioration des conditions de travail et de vie
de tous les personnels.
En cas d’absence de réponse positive, elles envisageront ensemble,
après cette journée, les suites à donner à la mobilisation.
La fédération des fonctionnaires CFDT s’est jointe à
cet appel à l’action.
style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur –
78, rue du faubourg saint-denis – 75010 – Paris Tél. :
0144799610 – Fax : 0142462656 – Courriel : [email protected]
– Site web : www.snesup.fr
Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : [email protected]