Flash n°14 (html)

Publié le : 19/12/2006

Numéro 14

19 décembre 2006


CNESER :

BUDGET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR REJETÉ

ET DES VOTES IMPORTANTS POUR L’AVENIR DU SUPÉRIEUR

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


 



Motion votée par le CNESER du 18 décembre sur le budget 2007

Le CNESER siège ce 18 décembre 2006 pour examiner la répartition
des emplois et des dotations générales de fonctionnement alors
que le projet de budget pour 2007 transmis aux parlementaires n’est pas
encore définitivement adopté. Ce projet est marqué par
une diminution de près de 15 000 emplois dans la Fonction Publique. Si
l’enseignement supérieur et la recherche bénéficient
de 1 650 emplois statutaires nouveaux (dont 450 d’enseignants-chercheurs
et enseignants, contre plus de 1000 l’an dernier et 550 IATOS contre 797
l’an dernier), ce chiffre est très inférieur à celui
des 3000 emplois annoncés pour 2007. Quant aux suppressions d’emplois
prévues dans l’enseignement scolaire notamment, elles priveront
de débouchés nombre d’étudiants qui s’étaient
préparés aux métiers de l’enseignement, et mettront
en difficulté de nombreux collèges et lycées.

Les 354 créations d’emplois d’enseignants-chercheurs et
enseignants réparties hors Médecine et Observatoires sont très
loin de permettre l’amélioration des activités recherche
et d’enseignement ; en particulier ces moyens sont dérisoires au
regard des transformations d’ampleur que les premiers cycles universitaires
réclament, ou même de la volonté affirmée par le
gouvernement de développer l’information et l’orientation,
suite aux travaux de la commission Hetzel. 512 emplois d’IATOSS sur les
550 ont été répartis, dont plus de la moitié en
IGE et seulement 21 ASU et 24 emplois de personnels des bibliothèques.
On constate la persistance à ne créer qu’un faible nombre
d’emplois de catégorie C, ce qui correspond à des externalisations
de services dans les établissements.

L’augmentation annoncée du budget des universités (1,3%)
ne couvre pas l’inflation correspondant aux matériels pédagogiques
et fournitures du secteur – notamment l’augmentation importante
des fluides ces dernières années – à l’augmentation
mécanique de la masse salariale et au transfert de certaines charges
non compensées. Ainsi, avec la répartition de ce budget, le budget
des établissements sera encore érodé en euros constants.
C’est même une diminution de la dotation dans certains IUT ou IUFM.
De nombreux établissements rencontreront des difficultés pour
cette année comme le montrent les refus de budget (Poitiers, Toulouse
Le Mirail, Paris 13) de même que les motions votées dans les établissements
(Nantes, Paris 12, Tours, Cergy Pontoise, …). Quant au milliard d’euros
supplémentaire pour la recherche, c’est plus de la moitié
qui est soustrait aux possibilités de financement de base des laboratoires
au profit de la recherche pilotée (crédits impôts-recherche,
ANR), le reste s’évaporant dans le financement de l’inflation,
étant donné que le milliard constitue la seule augmentation du
budget de la MIRES. Ainsi, dans le budget de la MIRES, les aides fiscales aux
entreprises seront cette année pour la première fois plus élevées
que les crédits alloués aux universités (1,570 milliards
d’euros contre 1,316 milliards d’euros).

Le gouvernement ne tient pas ses promesses et le montant des allocations de
recherche n’augmente que de 8%, bien loin des 1,5 SMIC annoncés.
Le pouvoir d’achat des étudiants ne cesse de s’éroder
et les bourses augmentent, cette année encore, moins que les dépenses
étudiantes (1,5%). Quant au logement étudiant, il manque 13 millions
d’euros au budget 2007 pour que les objectifs de construction et de rénovation
de cités U du plan Anciaux soient tenus. Enfin, au moment où le
CNESER examine le budget 2007, il manque encore 35 millions d’euros au
budget 2006 pour que l’ensemble des boursiers touchent leur bourse de
décembre, et ce scandale est appelé à se répéter
en décembre 2007.

Ce budget et cette répartition ne répondent ni à l’impératif
d’un rattrapage du financement public par rapport à ceux d’autres
pays développés, ni à l’objectif inscrit dans la
Loi de 50 % des jeunes d’une classe d’âge diplômée
du supérieur, ni aux décisions du gouvernement de développer
la « professionnalisation », ni aux nécessités d’accéder
aux 3% du PIB pour la recherche. Nous déplorons le manque de transparence
des calculs de la répartition et nous demandons l’ouverture d’une
concertation sur le système SAN REMO.

Pour ces raisons, le budget n’est pas acceptable.

Signataires : SNESUP-FSU, UNEF, SNASUB-FSU, SPREES-FO, SGEN-CFDT, UNSA-EDUCATION
(SNPTES, A & I, SUP’R), CGT, FERC-SUP, CFDT, FSU, FCPE

Vote de la motion : Pour : 30, Ne prend pas part au vote : 2, Abst : 1 Contre
: 9

Vote de la répartition du budget : Contre : 32, Pour : 0, Abst. : 1,
Ne prend pas part au vote : 1



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AUTRES QUESTIONS ABORDEES AU CNESER

1/ Conditions d’intégration au système LMD et modalités
d’attribution de crédits ECTS aux formations délivrées
dans les classes préparatoires (CPGE) et sections de techniciens supérieurs
(STS).

Le SNESUP et la FSU ont réclamé le report de la discussion pour
un débat de fond sur la diversité du système ; l’Administration
ayant refusé, tous lesmandats FSU se sont décomptés en
refus de vote.

BTS A : Ne prend pas part au vote : 10, Abst : 5, Contre 1, Pour : 17 ;

BTS : Ne prend pas part au vote : 11 Abst: 5 Contre 1 Pour 17

CPGE: Ne prend pas part au vote : 13 ABST: 0, Contre: 6, Pour : 17

2/ Cahier des charges de la formation des maîtres : Contre 21, Pour 12,
3 Abst, 3 ne prend pas part au vote ; le SNESUP s’exprimant contre (voir
lettre Flash n° 13).

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